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Le cinéma à Constantine
Sombre destin pour salles obscures
Publié dans El Watan le 14 - 08 - 2007

Rio Bravo, Autant en emporte le vent, Apocalypse now, Soul to soul, ou carrément toute la série des Bond, James Bond, comme dirait l'espion le plus célèbre de la planète, et bien d'autres films encore, qui avaient fait rêver et vibrer plusieurs générations en Algérie, quitteront brusquement les grands écrans pour être « coincés » dans des cassettes VHS d'abord, et autres VCD et DVD ensuite. Depuis, la magie a disparu. Et pour cause, les salles de cinéma à Constantine ne sont plus que ruines.
La décrépitude a ravagé autant les lieux que les souvenirs. L'Oncic disparu, les APC feront dans le bricolage pour gérer des salles qui donnaient très souvent des films à guichets fermés, tant la demande était grande, quand il s'agissait d'aller s'évader et de se mettre dans la peau du justicier Charles Bronson ou rêvasser, emporté par le sourire d'ange de Sissi, incarné pour la postérité par Romy Schneider. Tout ce monde plein d'imagination et de féerie allait disparaître dès que les salles constantinoises ont été louées à des privés qui ont en fait très vite des propriétés… privées ! « Lors des années 1980, l'APC avait décidé de louer ou de donner, c'est selon, les salles de cinéma à des particuliers. L'erreur a été de ne pas établir un cahier des charges et c'est à partir de là que la fin du cinéma et de ses salles a commencé à Constantine », nous dira Mme Bellil, vice-présidente de l'APC chargée du patrimoine. Effectivement, c'était l'anarchie totale qui régnait dans un secteur jusque-là culturel. Les films 35 mm céderont la place à la projection vidéo, et les spectateurs se métamorphoseront en de reclus emprisonnés dans la nouvelle mode des cassettes VHS. Notre interlocutrice ajoutera : « Tout le monde faisait ce qu'il voulait de ces salles. Très vite, ces dernières ont été détournées de leur vocation, et une ‘'gestion libre'' s'est instaurée suivie d'une dégradation incroyable, les gérants ignorant complètement l'entretien. De plus, les responsables à l'APC ont décidé de louer au prix fort pour certains, et à des prix pratiquement symboliques, pour d'autres. Le résultat a été tout simplement catastrophique puisque plus personne ne payait son loyer, même pour un prix dérisoire. Et devant tant d'impunité, les gérants des salles ont entamé des travaux de transformation, au nez et la barbe de l'APC, à tel point que l'ABC, par exemple, sert actuellement de salle des fêtes. Finalement et face à une telle incurie, l'APC a décidé de poursuivre les gérants des salles en justice. » Mais les choses étant ce qu'elles sont, les plaintes de la commune traîneront pendant des années pour enfin aboutir à quelques résultats. La salle El Andalous (ex-Le Versailles), à Sidi Mabrouk, est redevenue propriété de la commune de Constantine depuis trois mois, Numidia (ex-l'Olympia) l'est aussi, depuis le 27 de ce mois de mai. Elles nécessitent d'importants travaux de réfection. Le cas des salles El Anouar (ex-ABC) et Rhummel (ex-Le Royal) est toujours entre les mains de la justice. Néanmoins, la récupération de ces biens pose un sérieux problème aux gestionnaires de la ville. Que faire de ces salles ? Car, au sein du staff dirigeant la commune, les avis divergent sur la vocation à redonner aux salles de cinéma. « Franchement, je ne pense pas que le public soit encore intéressé par le grand écran, nous dira Mme Bellil. Les habitudes ont changé et les gens sont plus attirés par les chaînes satellitaires ou par les films en DVD et ne voudront sûrement pas reprendre le chemin du cinéma. A mon avis, il faut d'ores et déjà songer à une autre disposition pour les salles récupérées et celles qui vont l'être. » Le débat est lancé au sein de l'APC. M. Hazourli, vice-président chargé de la culture, croit dur comme fer à la relance du 7e art à Constantine. « Ecoutez, j'ai découvert le cinéma avec la salle le Colisée (salle qualifiée dans les années 1970 de la plus belle salle d'Afrique du Nord, un fleuron du cinéma détruit il y a plus de trente ans pour des raisons qui demeurent obscures), qui accueillait un public divers. Croyez-moi, ce public existe toujours et a fait des émules. Il ne demande qu'à retourner vers le grand écran, car voir un film à la télévision ne vous donnera jamais les mêmes sensations que celles des salles, surtout avec l'avènement des technologies nouvelles tels le son surround ou l'image en trois dimensions. Je préconise la réouverture des salles avec une période de grâce très courte pour permettre aux amoureux des salles obscures de se réconcilier avec les projections de films. » Côté cinémathèque, celle d'An Nasr est toujours fermée. Pourtant, tout a été refait à neuf depuis des années, mais ses portes sont mystérieusement closes. Mme Khalida Toumi, de passage à Constantine en décembre 2005, avait annoncé sa réouverture imminente, en donnant même le nom de son futur directeur qui ignorait qu'il avait été nommé à un poste… qu'il n'avait jamais demandé et dont il ne voulait pas !

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