Une dizaine de citoyens de la commune de Haïzer se sont présentés, récemment à notre bureau, porteurs d'une pétition adressée aux autorités de la wilaya et contenant une plate forme de revendications en 12 points. Se démarquant de ceux qui, selon eux, procédaient, samedi, à la fermeture des sièges de l'APC et de la daïra pour des revendications, les auteurs de cette pétition menacent de recourir à la grève de la faim si les autorités de la wilaya continuent à faire la sourde oreille à leurs doléances. La grève en question pourrait intervenir samedi prochain. Les grévistes, au nombre de 15, projettent de s'installer devant le siège de la wilaya et observer une grève de la faim si aucune suite n'est donnée à leurs revendications. Il faut dire que les 15 pétitionnaires, qui prétendent parler au nom de toute la population, dans la matinée d'hier, ont tenté de voir le wali pour lui exposer leurs problèmes, mais, selon eux, ni lui ni son chef de cabinet n'ont voulu les recevoir. Et l'idée de faire partie de la délégation proposée par le chef de daïra et composée de 6 personnes, dont 3 appartenant au groupe qui a fermé les deux sièges précités, n'a pas été du goût de nos pétitionnaires qui se déclarent au service de la population et non d'« intérêts personnels ». Pour le P/APC, contacté peu après le passage de ces jeunes, les problèmes soulevés sont, pour la plupart, vécus à l'échelle nationale, les accusations (ils prétendent que les responsables ont vendu 2 bus) infondées et le siège de l'APC n'a jamais été fermé. Quant au bar qui se trouve devant le CEM, il a été vidé de son contenu par la gendarmerie qui y a fait récemment une visite, en attendant une décision définitive. La situation de la commune est-elle aussi alarmante dans ce chef-lieu de commune et de daïra comme le font penser ces jeunes qui veulent se servir de la grève de la faim pour sensibiliser les autorités et l'opinion sur les problèmes de la population ? Les prochains jours nous permettront de voir un peu plus clair. La seule chose évidente est la fermeture, samedi, des sièges de l'APC et de la daïra par 60 citoyens en colère.
