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Continuum philosophique
Publié dans El Watan le 20 - 09 - 2007

« Faire de la philosophie, c'est être en route », a dit le grand philosophe allemand, Karl Jaspers (1883-1969). A défaut d'assurer le continuum qui existe entre l'homme, en tant que microcosme, et le macrocosme d'une manière générale, on risquerait fort de tomber dans les travers du totalitarisme dont souffre l'humanité un peu partout sous des appellations diverses.
Certains essayistes du Moyen-Orient prennent délibérément le parti d'Ibn Rochd (1126-1198) au détriment d'Al-Ghazali (1058-1111). Celui-ci, à leurs yeux, représenterait le côté sclérosé de la pensée islamique pour avoir pris dans son fameux traité, Incohérence des philosophes, des positions on ne peut plus radicales à l'encontre de certains philosophes, tel Ibn Sina (980-1037). Quatre-vingt ans après, Ibn Rochd lui donna une fameuse réplique dans son non moins fameux livre, Incohérence de l'incohérence. Il y fait valoir la primauté de la raison en prenant appui sur la rigueur du concept et l'exigence de la pensée. A vrai dire, ce qui devrait compter, c'est de pouvoir passer à travers les mailles d'une pensée aussi discursive, que celle de ces deux géants, de ne pas prendre de positions expéditives qui mettraient à mal l'acte de penser lui-même. Al-Ghazali, tout comme Ibn Rochd, ont argumenté, chacun à sa façon, une manière de considérer la vérité du monde physique et métaphysique, d'où l'impérieuse nécessité de les situer dans ce grand continuum appelé philosophie. Même en faisant usage d'un outillage différent l'un de l'autre, tous les deux ont quand même fait route sur le même chemin, celui de la réflexion tout court. Nous continuons encore à lire Al-Ghazali et Ibn Rochd, voire à nous délecter en suivant ce combat de Titans qui, en vérité, donna à la philosophie islamique ses véritables titres de noblesse. Il n'y eut pas de sang versé sur la scène de la réflexion philosophique, sinon par les badauds qui les suivirent sans comprendre leur véritable message. En 1964 s'est instauré un débat houleux dans la presse égyptienne à la suite de la publication par Ahmed Abbas Saleh de son livre La droite et la gauche dans l'histoire de l'Islam. Du coup, les tenants du progressisme se mirent à ranger le cousin du Prophète, Ali Ibn Abi Taleb, dans le camp de la gauche, alors qu'on fit figurer le compagnon et le gendre du Prophète, Othman Ibn Affan, dans la case des hommes de droite. Déduction hâtive, fortement politique, il faut le dire, qui n'avait aucun fondement sinon celui d'être à la page, voire forcer la main à l'histoire elle-même. En d'autres termes, on a voulu marxiser un processus historique qui ne l'était pas, qui ne pouvait l'être. « Les questions en philosophie, dit encore Karl Jaspers, sont plus essentielles que les réponses. » Ce qui importe, c'est l'usage continuel de la raison, sans pointer une arme contre l'adversaire pour le contraindre à se ranger sous la bannière de ce qui est prétendu être juste. Du reste, c'est là le grand enseignement qui se dégage encore de la polémique entre Al-Ghazali et Ibn Rochd, et c'est pourquoi, il faut être prudent dans toutes les conclusions.

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