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La Bourse d'Alger après près de huit ans d'existence
A peine 2,24 milliards de dinars de transactions
Publié dans El Watan le 24 - 09 - 2007

Cinq valeurs mobilières cotées, dont deux titres de capital (actions) et trois titres de créance (obligations), une capitalisation boursière insignifiante et un volume avoisinant les 11 700 transactions pour une valeur d'environ 2,24 milliards de dinars. Tel est le maigre bilan dont a accouché la Bourse des valeurs mobilières d'Alger, après près de huit ans d'existence.
Bien qu'ayant suscité un léger regain d'animation sur le marché boursier local, l'introduction de nouveaux titres de créances à la cote, à partir de 2006, n'a guère changé grand -chose à l'état de déprime et de morosité dans lequel la bourse d'Alger continue de sombrer. De fait, les récentes admissions à la cote des obligations émises en public par Algérie Télécom, Sonelgaz et Air Algérie ont à peine permis de rendre moins dérisoire le nombre de valeurs mobilières cotées et partant, d'améliorer un tant soit peu les volumes et la valeur transigés. Ainsi, le bilan établi par la Société de gestion de la bourse des valeurs mobilières (SGBV), fait ressortir que depuis le démarrage du marché en fin 1999 à la séance de cotation du 27 août écoulé ; il a été enregistré en tout et pour tout, un volume de 11 658 transactions réalisées, pour une valeur globale de près de 2,24 milliards de dinars. Pour l'exercice 2007, la SGVB - instance en charge de la gestion et du fonctionnement du parquet où s'effectuent les transactions boursières - fait toutefois état dans son bilan, d'une légère évolution à la hausse de l'activité boursière, essentiellement à la faveur de l'introduction en bourse des obligations susmentionnées. Aussi, durant les huit premiers mois de l'exercice en cours, le volume des transactions validées a été de l'ordre de 246 pour une valeur de quelque 587 millions DA, contre respectivement, 64 transactions pour une valeur de près de 4,2 millions DA et 234 pour un montant d'environ 149 millions DA, durant les deux exercices précédents -2005 et 2006. Fruit des seules arrivées à la cote de trois nouveaux titres de créances, alors que le nombre d'actions cotées reste bloqué à deux titres (ceux du groupe pharmaceutique Saidal et de l'Entreprise de gestion hôtelière, EGH El Aurassi), ce regain d'activité enregistré en 2007, n'augure en rien d'un probable éveil du marché des capitaux d'Alger.
Les raisons d'une déprime
Après le retrait en fin 2006 de l'action d'Eriad- Sétif par le biais d'une offre publique de retrait (OPR), lancée au regard des difficultés financières de l'entreprise émettrice, la cote officielle ne compte plus que deux titres de capital négociables, en l'occurrence ceux d'El Aurassi et du groupe pharmaceutique Saidal, leader algérien du médicament générique. Or, comme s'accordent à le dire nombre d'intervenants sur la place boursière locale, il faut au minimum une vingtaine de valeurs mobilières (actions et obligations) régulièrement négociables, pour que la bourse d'Alger puisse devenir un tant soit peu efficiente. Sans détours ni ambages, le directeur général de la SGBV, Makhlouf Rahni, admet lui-même que " la bourse doit d'abord et avant tout être un marché d'actions ", sans quoi il ne peut avoir réellement vocation à s'ériger en place boursière efficiente, à même de contribuer à drainer l'épargne des ménages et à participer au financement de l'économie domestique. Aussi, estime le même responsable, " l'absence d'alimentation du marché boursier d'Alger en titres de capital est l'une des raisons majeures de la faiblesse de l'activité boursière ". A la question de savoir s'il était envisageable de voir relancer la liste approuvé en 2004 par le Conseil des participations de l'Etat (CPE) pour une série de onze opérations de privatisation partielle d'entreprises par le biais de la bourse, M.Rahni nous a affirmé que rien " n'a été décidé à cet effet ". Et d'estimer en ce sens, qu'il serait bien plus judicieux de privilégier des admissions sur le marché " au cas par cas ", plutôt que de fixer à chaque fois des listings d'entreprises à introduire en bourse.
Faiblesse des dividendes
Durant les huit premiers mois de l'exercice 2007, le bilan de l'activité boursière par titres, tel qu'établi par la SGBV, fait ressortir que l'action Saidal n'à donner lieu à aucune séance de cotation fructueuse, n'enregistrant par conséquent aucune transaction validée. Interrogé, le D.G de la Bourse a rétorqué qu'une telle tendance confirme à quel point la réaction du marché est attentive à l'importance des dividendes que distribuent les entreprises cotées à la bourse. Et d'expliquer : " quand un actionnaire place son argent sur un titre, il achète des dividendes futurs, misant ainsi sur des flux de revenus futurs et non sur tel ou tel projet de l'entreprise. Dans le cas de la bourse d'Alger, la faiblesse des dividendes a sérieusement échaudé les petits porteurs, induisant ainsi une faiblesse de l'activité boursière dans son ensemble ". Selon notre interlocuteur, si les dividendes ne sont pas assez attractifs, c'est parce que les résultats financiers de l'entreprise cotée ne sont pas assez favorables, du moins par rapport aux prévisions affichées au départ. Parfois, a-t-il affirmé, " il y a une surévaluation du titre introduit en bourse, comme ce fut le cas pour l'Eriad, où l'on n'a pas tenu compte au départ de l'évolution de la concurrence qu'aller connaître le marché sur lequel évolue cette entreprise ".
Une capitalisation boursière insignifiante
Au vu du nombre dérisoire des actions qui s'y négocient, la bourse d'Alger affiche une capitalisation des plus négligeables. Dans les milieux financiers locaux, c'est à peine si l'on daigne à en préciser la valeur exacte. Représentant la somme des capitalisations boursières des entreprises cotées (la capitalisation d'une entreprise étant le produit du cours coté de son titre multiplié par le nombre d'actions composant son capital social), la capitalisation de la bourse d'Alger est ainsi des plus amoindrie, étant donné qu'elle ne compte que deux titres de capital en cotation. " Même par rapport aux marchés boursiers des pays voisins, la capitalisation de la bourse d'Alger est insignifiante ", nous dit M. Rahni. " Moins de 100 millions de dollars, contre quelque 12 milliards de dollars pour la bourse de Casablanca et 4 milliards de dollars pour celle de Tunis ", nous a-t-il précisé. Aussi peu efficiente, la bourse d'Alger reste en définitive loin de s'ériger en place financière à même d'offrir aux entreprises et aux investisseurs une alternative captivante pour collecter de l'argent frais. Ni aux petits porteurs, celle de " miser " leur épargne à des conditions de rendement attractives, non seulement en termes d'intérêt, mais surtout en plus-values et en dividendes sur les actions. Aux acteurs économiques de changer la donne.


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