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Expression du désert-Cinéma
La ruée vers le sable
Publié dans El Watan le 27 - 09 - 2007

Le succès phénoménal de L'Atlantide en 1921 suscita un immense intérêt des cinéastes avec quelques pépites et peu de réussites. Quant au cinéma algérien…
La phrase prononcée par le grand critique Louis Delluc à la sortie de L'Atlantide, de Jacques Feyder, est restée célèbre : « Un seul grand acteur : le sable. » Le cinéaste belge a lu le roman éponyme de Pierre Benoît en une seule nuit. Le lendemain, à la première heure, il avait déjà acquis les droits d'adaptation, moyennant 10 000 francs. Ce film fut salué par la presse comme « l'événement le plus important de l'année ». C'était en 1921. Le coût du film est onéreux : 600.000 francs, obtenus par le cinéaste grâce à un oncle actionnaire dans une banque. Mais le tournage dura 8 mois : Ouargla, Touggourt et même Alger et les Aurès avec 25 artistes, 60 targuis et leurs méharis, des décors grandioses signés par l'Italien Manuel Orazi, des artisans, des costumes… Finalement, le budget explosa. Georges Sadoul, l'historien du cinéma, l'estime à un million huit cent mille francs. Du jamais vu à l'époque ! Pour la quarante millième projection du film, les salles fonctionnaient toujours à guichets fermés. Phénoménal ! Aujourd'hui, beaucoup de cinéphiles ignorent que la première sortie de L'Atlantide était tirée en version colorisée. Ainsi, la couleur du sable est d'un jaune ocre dans la première partie du film avant de passer parfois à l'ocre clair, au rose puis au violet et au saumon, suivant la construction dramatique de la mise en scène. Ce qui justifie donc la phrase de Louis Delluc. Le film est relativement long : 4000 m de pellicule correspondant à 2h40 de projection. Ainsi, les spectateurs de 1921 sortaient des salles avec l'impression d'avoir effectué un véritable voyage dans le désert qui correspondait à leur imaginaire du Sahara : le danger, la soif, la peur, la fatalité, mais aussi les trésors dissimulés sous le sable, le mystère des gens du Sud, mais surtout la femme idéalisée, Antinéa, déformation du nom de Tin-Hinan ! Mais cela n'explique pas la réussite du film. Les trésors cachés sous les dunes sont difficiles à dénicher. Il faut d'abord le talent et l'intelligence du cinéaste, le culot du producteur ensuite. Dans le cas de L'Atlantide, le public était bien préparé à accueillir le film. Le livre de Pierre Benoît était déjà un immense succès populaire. Par la suite, des cinéastes et des producteurs de toutes nationalités rêvèrent de réaliser le score de L'Atlantide. Rien ! Le trésor ne se trouve qu'une fois, comme dit l'adage populaire algérien. Ainsi, le cinéma ne se souvient plus de l'Allemand Willy Wolff, réalisateur de Abenteurer von heute (1932), de l'Américain Maurice Tourneur et sa Barbarie Sheep (1917), de l'Italien Gennaro Righelli et ses Aventures orientales (1929), du Polonais Waszynski et son Souffle du Sahara (1932), du Russe Dimitri Kirsanoff et ses Sables (1927). Naufragés du désert de l'oubli ! Le cinéma ne se souvient même pas du précurseur du film de fiction et du film colonial en Algérie, Camille de Morlhon, et de sa série de films réalisée en 1911 notamment à Biskra. Le cinéma est amnésique des films qui ne voient que le bout de leurs poches. Heureusement d'ailleurs. Après l'indépendance, il y a eu peu de films tournés au Sahara. Le regretté Michelangelo Antonioni a tourné, en 1974, la première séquence de son film voyageur Profession Reporter. Il a su capter le silence de l'immensité désertique. Jack Nicholson, habillé en treillis militaire algérien, communique avec les touaregs par les gestes. Bernardo Bertollucci choisit de boire son Thé au Sahara à Béni Abbès. Et Denys de la Patellière explore le gangstérisme des grand espaces dans Soleil noir. En 1970, Jean-Louis Bertucelli présenta à Cannes, sous la bannière algérienne, Rempart d'argile. Plastiquement très beau et hypnotisant, le film est, à notre avis, le plus fidèle à l'atmosphère du désert. Ecrit par l'ethnologue et grand connaisseur des oasis, Jean Duvignaud, il met en scène Leïla Shenna et Krikèche Le dernier plan du film, réalisé en hélicoptère, est splendide. Il a valu à son réalisateur un Oscar et d'innombrables pages d'estime critique. Les Algériens, eux, ne se sont pas trop aventurés dans leur propre désert. Mohamed Lakhdar-Hamina, producteur de Bertucelli, a redistribué Leïla Shenna dans un sujet similaire, à savoir la condition féminine, dans Le vent de sable. Malgré le cinémascope, le film ne connut pas pareil succès. Le citadin Merzak Allouache voit, en 2001, dans Timimoun un autre monde. Raconter le terrorisme dans l'oasis rouge marquait le détachement du cinéaste de Bab El Oued City avec la réalité algérienne d'alors. Côté documentaire, on citera Djamel Azizi qui, en 2002, a réalisé, avec Les transporteurs du bonheur, un film d'une sensibilité particulière. Nous suivons avec lui les aventures des routiers de la SNTR qui devaient accomplir une mission essentielle : transporter des vivres aux villages isolés de l'extrême-sud algérien. C'est le contrepoint du film La croisière noire réalisé par Léon Poirier en 1925. Le film suit une expédition Citroën en autochenilles, un peu l'ancêtre du rallye Paris-Dakar… Mais ne revenons pas aux films coloniaux et attendons plutôt de voir ce que va nous offrir Brahim Tsaki de son désert. Un oubli. Toujours, on dit que le cinéma algérien est né dans les maquis. Faux. Le premier film algérien est un film réalisé dans le désert et, justement porte le titre Les plongeurs du désert. Le réalisateur est un certain Tahar Hannache. C'était en 1946. Nous y reviendrons.

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