L'instabilité au niveau de la barre technique du doyen des clubs sétifiens, qui a consommé depuis le début de la saison trois staffs, se répercute sur les résultats du onze qui marque, le moins qu'on puisse dire, le pas. Le nul concédé vendredi face au MOB (la deuxième contre-performance à domicile) aura, sans nul doute, des conséquences lors du décompte final. Au vu de la tournure des événements, l'Union qui a misé gros sur de nombreuses nouvelles recrues engagées pour exaucer les vœux du président, ayant fait de l'accession un des ses principaux objectifs, devra revoir à la baisse ses calculs. D'autant que les partenaires de Lahlouh qui n'ont, contrairement à Arzew, l'autre nouveau promu, récolté aucun point de l'extérieur, ne possèdent dans leur cagnotte que huit points en autant de matches. Cette maigre moisson ne réjouit pas, sachant que l'Union, qui ne quitte pas la deuxième moitié du tableau, n'a toujours pas consommé son repos forcé. Le problème financier d'une bonne partie de l'effectif, qui n'a toujours pas perçu la première tranche de la prime de signature, est l'autre cause des déboires des Grenat, faisant en outre face à une grave crise financière. Cette situation s'est négativement répercutée sur la prise en charge de l'équipe qui a fait les deux déplacements à Oran par route. Les six millions de dinars, montant représentant les subventions débloquées dernièrement par les pouvoirs publics, n'ont toujours pas renfloué les caisses du club. La non-tenue de l'assemblée générale de présentation des bilans moral et financier de l'exercice précédent — pour on ne sait quelle raison — en est la cause. Dans le cas où cette situation perdurerait, l'USMS sera privée des 6 millions de dinars qui seront, nous dit-on, octroyés prochainement par la commune au titre du budget primitif de l'exercice 2008. La mauvaise préparation d'avant-saison, qui n'a pas été entamée à temps, est pour quelque chose dans la tourmente qui secoue les Usmistes, tancés en sus par un difficile environnement qui fait et défait les entraîneurs. Voulant avoir d'amples informations sur la situation actuelle et les perspectives futures d'un monument ayant, faut-il le rappeler, enfanté de grandes figures qui ont marqué le football national, nos tentatives de joindre Zine Madani, président du club (le seul dirigeant à mettre la main dans la poche), n'ont pas abouti.
