Les transporteurs, encore plus les usagers, voudraient ne plus entendre parler de ces J9 et autres petits Hyundai, peu rentables pour les premiers, inconfortables pour les seconds. Tout le monde appelle de ses vœux un renouvellement du parc transport. Seulement dans les faits, la chose s'avère compliquée à réaliser. Du côté de l'UNAT, l'effort est amorcé depuis 2002 et l'on voudrait aujourd'hui aller vers des autocars dont les capacités approcheraient globalement les 40 places sur les lignes urbaines. Un choix qui aurait la vertu de ne pas trop ajouter à la densité de la circulation en milieu urbain, mais aussi une manière d'éviter que le marché ne soit ouvert à de nouveaux opérateurs. « Nous faisons, face, cela dit, à des problèmes du genre de celui qui se pose avec la ligne 18 reliant la polyclinique de Sidi Ahmed à l'hôpital Frantz Fanon à Béjaïa. Les ruelles des vieux quartiers de la ville ne permettent pas à deux bus du gabarit souhaité de se croiser sans de fastidieuses manœuvres. Les transporteurs engagés sur la ligne sont prêts à acquérir de nouveaux véhicules mais à la condition de voir reconduites les mêmes marques. Or la réglementation interdit désormais l'engagement de véhicules de moins de 15 places. » Les sociétaires de l'UGCAA se déclarent eux aussi prêts à aller vers des véhicules de plus grande capacité. « Sans les promesses de lignes, vous ne trouverez pas de transporteur qui risquerait un investissement de ce genre », coupe-t-on néanmoins. La fameuse promesse de ligne est un document qui garantit un itinéraire pour le véhicule acquis mais aussi et surtout des faveurs fiscales et des amortissements de l'investissement.
