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Ouyahia fait de la résistance passive
Publié dans El Watan le 28 - 10 - 2007

D'où les lobbies algériens tiennent-ils leur toute puissance et, partant, leur impunité par rapport à l'autorité de l'Etat qui a bien du mal à s'exercer sur les barons de l'import-import qui écument l'économie nationale et les deniers publics ?
Emboîtant le pas à d'autres hauts responsables de l'Etat avec à leur tête le président Bouteflika qui avait jeté un gros pavé dans la mare en révélant l'existence d'une quinzaine de barons qui régentent l'économie nationale, Ouyahia s'est attaqué à son tour dans une intervention à la radio « aux lobbies qui mettent le feu au pays » sans fournir, lui aussi, le moindre détail sur l'identité de ces affairistes au-dessus des lois. Qu'un simple citoyen ou responsable subalterne avoue son impuissance à affronter l'hydre tentaculaire des barons de l'économie nationale est somme toute chose normale ! Mais qu'un décideur, un président de la République ou un chef de gouvernement qui ont des pouvoirs étendus parlent d'un phénomène aussi gravissime de manière aussi détachée sans s'attaquer à la racine du mal, c'est d'une certaine manière reconnaître implicitement que l'Etat algérien ne peut rien contre ces pratiques et leurs auteurs ! En entamant son mandat, Bouteflika avait défrayé la chronique et séduit les Algériens qui avaient un moment cru que les jours de ces suceurs de sang sont comptés. Du point de vue du discours, il est allé plus loin que feu le président Boudiaf qui avait pour la première fois, à un tel poste de responsabilité, parlé de la « mafia politico-financière » en révélant avec une précision d'un agent de recensement le nombre de ces barons – une quinzaine avait-on appris – sans lever bien évidemment le voile sur leur identité. L'opinion algérienne qui avait retenu son souffle après cette déclaration fracassante attendait légitimement que la justice fut saisie ou s'autosaisisse de ce dossier qui engage le crédit du président de la République et de l'Etat algérien. Il n'en fut rien. Non seulement ces barrons n'ont pas été inquiétés outre mesure, mais bien plus grave, ils continuent de saigner avec une facilité et une complicité déconcertantes le pays et son économie au mépris des lois et règlements en vigueur. Il est trop facile lorsque l'on n'est plus aux affaires de monter au créneau et de donner le sentiment de découvrir le phénomène comme le fait Ouyahia sur un ton de défaitisme et avec un fatalisme qui renseignent sur l'acuité d'un phénomène qui défie carrément les institutions de l'Etat. Aujourd'hui qu'il est de l'autre côté de la barrière, l'ancien chef de gouvernement semble dégager toute responsabilité quant au laxisme dont fait montre l'Etat pour lutter, avec toute la force de la loi, contre ce monstre sans visage et sans nom. Mais qu'est-ce qui avait donc empêché Ouyahia alors qu'il était à la tête du gouvernement de déclarer la guerre totale à ces affairistes que l'on dit véreux si la sonnette d'alarme qu'il vient de tirer aujourd'hui procédait réellement d'une conviction profonde dictée par la raison d'Etat et la défense des intérêts supérieurs de la Nation ? Ouyahia évoque ce dossier explosif en le prenant avec des pincettes. Il ne nous a pas appris plus que l'on ne sache déjà sur le sujet. En cherchant à atteindre manifestement Belkhadem qui lui a taillé des croupières en remettant en cause certaines de ses décisions alors qu'il était chef du gouvernement, comme la suppression de la mesure d'interdiction des entreprises publiques de déposer leurs fonds dans les banques privées, fait de la résistance passive. En effet, sans le vouloir, il s'enfonce car sa responsabilité dans la perpétuation de ce phénomène est entièrement engagée. Et en poussant l'analyse plus loin, il pointe implicitement un doigt accusateur en direction du président de la République qui est la clé du pouvoir en vertu des dispositions constitutionnelles. Pour avoir été chef du gouvernement, il n'est certainement pas sans savoir les limites des pouvoirs attachés à ce poste pour croire un instant que son successeur aurait pu faire quelque chose pour neutraliser ce virus mutant et incroyablement résistant qui parasite l'économie nationale.

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