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Va-t-on vers une crise politique ?
Après les sévères critiques de Ouyahia au gouvernement
Publié dans El Watan le 28 - 10 - 2007

La sortie médiatique de l'ex-chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, est sans doute loin de relever de la coquetterie politique. L'homme, pourtant très disert, calcule assez souvent ses coups pour mieux atteindre sa cible.
Le pavé des lobbys qui « mettent le feu au pays » qu'il a lancé ce week-end dans la mare, déjà bien sale, de l'actualité nationale, n'augure rien de bon. Qu'un partenaire aussi représentatif du régime que Ouyahia soit à ce point chagriné, cela est symptomatique d'un grand malaise au sommet de l'Etat. Réservé, voire très mesuré, dès qu'il s'agit de « taper » sur les institutions du pays « qui m'ont tout donné », comme il aime préciser, Ahmed Ouyahia semble vouloir porter l'estocade à une façon de gouverner qui, à ses yeux, mène le pays tout droit vers l'irréparable. Et il serait naïf de croire que la vilipende du patron du RND s'adresse à la seule personne de Belkhadem. Ouyahia est mieux placé pour savoir que l'annulation des mesures qu'il a prises (interdiction aux entreprises publiques de déposer leur argent dans les banques privées et celle relative à l'émission à partir du seuil de 50 000 DA par chèque) dépasse de loin les prérogatives du chef du gouvernement. C'est ce qui expliquerait le refus des responsables du FLN à commenter la diatribe de Ouyahia, considérant peut-être que le patron du RND a visé (?) plus haut…Le fait est que ce dernier a pris tout le soin de préciser que ces décisions qu'il a prises ont été cautionnées par tout l'Exécutif, y compris le président de la République. « J'exécute les décisions d'un Exécutif ! », s'est-il écrié comme pour dénoncer la volte-face de ceux qui ont décrété aujourd'hui l'inefficacité de son dispositif. En des termes sibyllins, Ouyahia suggère que le changement de cap est motivé par le retour à la charge des barons de la corruption qu'il désigne sous le vocable de lobbys et qu'il se garde bien de nommer.
La « République des salons... »
Le propos de Ahmed Ouyahia aurait pu être versé dans la rubrique des faits divers de la politique algérienne, n'était que cet homme est un élément actif du pouvoir. Partenaire de l'Alliance présidentielle créée le 16 février 2004 pour servir d'escabeau politique à la concrétisation du programme de Bouteflika, Ouyahia devait théoriquement observer une certaine réserve au risque de discréditer le conglomérat politique auquel il appartient, et partant remettre en cause les choix stratégiques du président qu'il a toujours soutenu, sans réserve, cette fois.En proclamant que les lobbys mettent le feu au pays, lui, le bien informé, Ahmed Ouyahia, suggère qu'il n'y a pas de pilote dans l'avion. C'est tout le mode de gouvernance du pays qui s'en trouve ciblé par l'ex-chef de gouvernement. Ce serait politiquement grave et moralement inacceptable en effet que ces mystérieux lobbys puissent sévir aussi rageusement face au regard indifférent du président de la République censé être le dernier rempart contre le pillage des richesses du peuple. C'est quoi donc « cette République de salon » et « celle de lobbys », dont nous parle Ahmed Ouyahia, non habitué du reste à ce lexique propre à l'opposition ? Donner ce coup de pied dans la fourmilière sur le compte des actifs de la précampagne pour les élections communales serait une tentative de détourner le débat de sa substance. Le propos de l'ex-chef de gouvernement est trop sérieux pour être circonscrit aux préoccupations des APC réduites à gérer les bas de laine. A une année et demie de l'élection présidentielle de 2009, Ahmed Ouyahia, qu'on présente souvent comme le « poulain » des décideurs civils et militaires, a peut-être voulu sonner le clairon pour la vraie campagne. Même si l'opinion ne connaît pas encore les intentions insondables de Bouteflika pour le rendez-vous de 2009, la succession est tout de même ouverte aussi longtemps que l'hypothèque de la révision de la Constitution – permettant à Bouteflika de postuler pour un 3e mandat – ne soit pas levée. Et dans le même ordre d'idées, la charge de Ahmed Ouyahia se décline comme une oraison funèbre prononcée sur la fameuse Alliance présidentielle morte de sa belle mort, comme le reconnaît à juste titre Abderrazak Mokri du MSP (lire l'article de Nadjia Bouaricha). Ce trio auquel personne n'a cru à sa création, à l'exception du triumvirat Ouyahia (RND), Belkhadem (FLN) et Soltani (MSP) pour des raisons évidentes de partage du pouvoir, n'a pratiquement aucune existence politique en tant que entité, mis à part les séances protocolaires de passage de témoin de la présidence tournante tous les trois mois, les poignets de mains et la photo de famille faussement unie, l'Alliance présidentielle est l'expression la plus manifeste de la crise politique au sommet de l'Etat. « L'Alliance présidentielle n'est pas une troupe exhibitionniste qu'on attend de voir se mobiliser dans la forme à chaque instant, mais bien une alliance devant soutenir et concrétiser le programme du président de la République. « Cette tirade de Ahmed Ouyahia, d'il y a un peu plus d'une année, semble désuète aujourd'hui que son auteur parle de « République de salons ». Les temps semblent avoir changé. Les préoccupations aussi...


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