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Evocation
Un virtuose de la satire sociale
Publié dans El Watan le 18 - 11 - 2004

Avec son humour acerbe, facétieux et plein de verve, Rachid Ksentini dénonçait les tares de la société de son époque, en fustigeait les vices et les faiblesses. Ses réparties d'un comique intarissable, ses répliques cinglantes mais gorgées de bon sens et de sagesse ont fait la notoriété de cet artiste. Rachid Ksentini de son vrai nom Rachid Bir Lakhdar est né à Alger en 1887.
Son caractère frondeur et alerte le pousse à bourlinguer presque partout, cherchant à se frayer un passage, à dénicher un sacerdoce. La quête ne fut pas longue. Rachid Ksentini entra en relation avec la troupe Mahieddine où quelques figures marquantes du monde de la culture polissaient leur talent. On cite le fameux Allalou, Dahmoune et Djelloul Bach Djarah. Rachid Ksentini à coups de chansonnettes satiriques et burlesques connut un énorme succès. Il codifia en quelque sorte la chanson humoristique et lui imposa des règles quasi immuables. Rachid tourne en dérision les travers de ses compatriotes non pas en cherchant à les mépriser ou à les ridiculiser, mais plutôt à les éveiller et à les sensibiliser. L'artiste déploya ses ressources artistiques pour faire œuvre utile. Les sujets qu'il traite font appel au sens de l'effort, mettent en garde contre les pentes glissantes des mauvais penchants. Il brocarde à la manière d'un chirurgien, faisant saigner la plaie pour mieux guérir. Le public en consacrant cet artiste ne s'y trompa pas. Il suffit de réécouter aujourd'hui les vieux enregistrements de certains sketchs pour s'en convaincre. La voix presque nasillarde, chuintante et usée par le temps décèle pourtant un immense talent de chanteur, de comédien populaire à la gouaille bien féconde. Rachid Ksentini avait la force de parler vrai, authentique, avec le langage du petit peuple. Les chansonnettes sont parfois parsemées de jurons assez « crus », de propos et de termes acides qui fortifient son humour et abreuvent la veine hilarante. En observateur averti, Rachid Ksentini aborda des sujets brûlants et douloureux parfois, tels le chômage, la dure condition de l'émigration, la misère et l'indigence. L'artiste marqua d'une empreinte indélébile la chanson satirique et la parodie sociale. Son influence persiste toujours. Le chanteur Baâziz, un des spécialistes de la « protest song » d'aujourd'hui, s'inspire beaucoup du style, de la démarche et du talent de Rachid Ksentini. Une gageure quand on connaît le « monde » qui sépare les deux artistes. L'ombre de Rachid Ksentini plane encore sur un univers de verve satirique, d'humour caustique. Elle le nourrit et l'aiguillonne. Une prouesse bien méritée.

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