L'Algérie abrite du 19 au 21 novembre la conférence région Afrique et Moyen-Orient de la Fédération internationale des associations des contrôleurs de la circulation aérienne (Ifatca). Dans un point de presse animé hier au siège de l'Etablissement national de la navigation aérienne (Enna) à Alger, le président du comité d'organisation de la 18e conférence, Djamel Aït Abdelmalek, a affirmé la participation de 36 pays, un chiffre qui représente un record jamais égalé par l'Ifatca. « L'objectif de la conférence consiste à redynamiser la présence de l'Algérie au sein de l'Ifatca et mettre en valeur nos réalisations dans le domaine de la modernisation du contrôle aérien, se faire accompagner par l'expérience et l'expertise de l'Ifatca pour nos ambitieux projets de développement », dira l'interlocuteur, également chargé des relations extérieures au sein du Syndicat national du personnel de la circulation aérienne (Snpca). Ce rendez-vous régional, ajoute-t-il, offre le privilège de mettre en évidence les grandes réalisations faites par l'Algérie, particulièrement dans le secteur du transport aérien et de la navigation aérienne. Dans ce sens, le directeur général de l'Enna, Benchabane Hocine, souligne que l'Etat a investi « beaucoup » dans l'espace aérien qui sera totalement couvert avec l'installation imminente de 13 radars dans la région de Tamanrasset et qui seront opérationnels dans 29 mois. « On dispose d'un grand savoir-faire et on peut même vendre nos produits », indique-t-il. Selon lui, l'évolution du trafic aérien dans les aéroports d'Algérie a atteint les 6% par an grâce à la radarisation et l'avènement des télécoms. Le chiffre d'affaires de l'Enna est de l'ordre de 6 milliards DA/an, avoue le DG, en promettant que la phase de radarisation sera couronnée par une étape « révolutionnaire » qui est le thème de la 18e conférence. De son côté, un membre du Snpca annonce que l'Algérie a le plus gros budget en Afrique et qu'elle a pu absorber un retard de 20 ans en 3 ans. Un instructeur de la circulation aérienne, Abdelmoumen Nacereddine, affirme que l'Algérie est dotée d'un équipement ultrasophistiqué avec l'automatisation du système du trafic aérien depuis 2001. Il indique que le pays compte 500 contrôleurs aériens et un grand centre à Oued Smar qui assure la formation et le perfectionnement, en sus de l'université de Blida.
