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« Ma passion, taquiner la Muse »
Selma Angar. Auteure et parolière
Publié dans El Watan le 20 - 11 - 2007

La passion de parolier n'est pas le propre du monde des hommes ; ne se conjugue pas uniquement au masculin. Dans l'aréopage de paroliers comme le regretté Zarrouk Daghefali, Kamel Cherchar et autre Messaoud Taïbi, il y a bien ce génie poétique et l'art de la versification qui agitent aussi puissamment le for intérieur de la femme.
Reflet de sentiments à l'état brut et fort, les textes de la parolière Selma Angar peuvent parfois raviver un souvenir ou une émotion propre à chacun. Elle a, à son actif, un recueil de plus de 400 œuvres poétiques enregistrées au niveau de l'ONDA et reprises dans des opus musicaux par une pléiade d'interprètes, dont Radia Manel, Nadia Benyoucef, Mohamed Lamine, Lazhar Djillali et surtout sa non moins confidente Naïma Dziria. Native du quartier populeux et populaire qu'est Bab El Oued, Selma s'abreuve du terreau dans lequel elle est née. Mohamed Angar, son frère, l'inspire, mais elle ne branche pas ; un autre parent tente de l'initier à l'art des tréteaux. Là aussi, le 4e art n'est pas son violon d'Ingres… Elle choisit d'aller taquiner le verbe. En effet, le destin la prédispose à l'art de la versification, une passion qui sommeille en elle depuis qu'elle était enfant, dit-elle. « J'aimais m'exprimer à travers le mot (…), surtout lors des dissertations qu'on développait lorsque j'étais au lycée Frantz Fanon », se rappelle la parolière, non sans un brin de nostalgie. Dans son chez-soi, sis à El Kettani, l'auteure parolière, flanquée de l'interprète Naïma Dziria, nous invite à un voyage au cœur de ses écrits. Un « diwan » de textes qu'elle nous égrène et qui résume divers sentiments perçus au quotidien. Une balade au sein d'un répertoire qui décrit les états d'âme alambiqués, les douleurs sourdes ou les humeurs feutrées de son moi et de ses principaux acteurs qui génèrent en elle de la matière. Pleine de vitalité, Selma plonge — après une longue période de latence — dans l'écriture de la poésie.
Le duo complice
Elle se laisse aller à un univers poétique en composant, au gré de l'inspiration du moment et au détour de quelque instantané qu'elle vole, des textes qu'elle couche sur un lit de papier. Selma Angar s'immisce volontiers au cœur des projets musicaux qui « titillent » certains interprètes chanteurs(es). Mais le lien d'amitié se raffermit davantage entre la parolière et Naïma Dziria, devenue pratiquement sa confidente. La fibre artistique fait tilt et une osmose s'établit entre les deux femmes. Du moins l'impression d'une symbiose parfaite qu'on saisit en filigrane, lors de notre « derdacha » avec la parolière et l'interprète chanteuse. La première explore les émotions de la seconde. Elle fait office de coaching au point de devenir son égérie. Une manière de nous signifier que la parolière est au service de l'interprète. « Pas n'importe qui », tient à préciser Selma Angar. Et de renchérir : « Si je dois composer, je dois d'abord cerner le véritable univers de l'interprète, saisir ses émotions, m'imprégner de son personnage (…). En clair, être proche de lui tout en apportant ma pierre à la réflexion ». Si Selma possède cette caractéristique de faire dresser les poils sur les bras de Naïma Dziria, cette dernière lui témoigne en retour de l'admiration. Dans le texte générique Ana lawliya, Naïma se met en mode turbo pour le seul plaisir de la puissance vocale. « Je m'attelle à aller chercher l'émotion à l'intérieur de Naïma Dziria pour bien la servir », dira Selma, soulignant, dans la foulée que « mes textes relatifs à l'espoir, l'angoisse, l'amour et les aléas du temps sont récurrents. » Le morceau A'tanî Rabi, les strophes du texte « Mahma tâl El hâl Nardjâ, nablagh manayâ, N'chouf Bi âyni ezzîne el feldjâ (…) » ou encore le titre Rani sabra qui lui valut une large audience avec, en prime, le disque d'or décerné par Galaxy en 2000 sont des œuvres signées de la parolière Selma Angar. Parmi les six albums de l'auteure parolière, mis sur le marché, trois sont portés par la tessiture vocale de Naïma Dziria. « Un septième est en chantier (…). Il sera dans les bacs après le mois de Ramadhan », dira la plume féminine dont le talent de dialoguiste révèle sa propension et son souci à la fois de choisir les porte-voix de ses textes. Avec une écriture qui lui est propre et une intelligence de cœur, Selma avance en soufflant sur le miroir plus ou moins embué et embrouillé de la société bien sage et bien pensante. Si tout paraît calme en surface, déjà des idées nouvelles émergent du plus profond de son être.


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