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La part de l'imaginaire
Publication-Le roman Ug Zelmad, l'insoumis
Publié dans El Watan le 21 - 11 - 2007

Ug Zelamd, Zelamdi ou Zelmati fait partie de ces hommes qui ont marqué à jamais la mémoire des Chaouïas, qui ont raconté, chanté (comme la fait le chantre des Aurès Aïssa El Djarmouni) et voila qu'aujourd'hui, l'auteur compositeur, chanteur, romancier Nedjahi Messaoud, écrit tel un, ou mieux encore descendant du bandit d'honneur, comme se plaisaient à le nommer les envoyés très spéciaux de l'époque coloniale et l'administration coloniale même.
Au prélude, le romancier a remis les pendules à l'heure et apporte des rectifications de taille. Ug Zelmad n'est pas un surnom, mais bel est bien un nom de famille, qui existe encore dans le grand Aurès. Et comme pour mieux cerner le personnage et écarter toute forme de cliché, l'auteur confirme qu'il n'y a pas un Ug Zelamd, mais des Ug Zelamd. De père en fils, les Zelmati ont toujours fait parler la poudre, comme unique langue avec le colonisateur. Bien avant novembre 1954, date du déclenchement de la guerre de libération, Ug Zelamd donnait déjà du fil à retordre à l'administrateur et surtout aux collaborateurs. Zelmati peut aussi signifier le gaucher en chaoui. Nedjahi préfère parler d'insoumis, plutôt que de bandit d'honneur ou justicier. Il dit trouver dans l'insoumis une forme de noblesse et de refus de toute autorité étrangère : « Tout ce qu'il demandait était le droit de vivre libre, ce que l'administration et ses collaborateurs lui avaient refusé, comme ils l'ont refusé au Zelmati de 1800... » L'auteur ne cherche à aucun moment à romancer l'histoire, selon ses propos, son écrit n'est ni un roman historique ni une biographie, mais un épisode presque improbable d'un amoureux épris de liberté. Un long poème où le héros est intemporel. Cela dit, des chercheurs, historiens, anthropologues, aussi bien algériens qu'étrangers, se sont intéressés à l'homme, sans la légende. L'anthropologue Fanny Colonna vient de terminer un récit avec recherche sur le même personnage. Tour à tour, l'auteur décale, parade, déplace des lieux, des personnages, mais le fond, la genèse reste la même. Le cavalier est chanté par les femmes chaouies, le courage à braver le danger quitte à être seul et en mourir, dire non à l'injustice, même ayant la corde au cou… Volontairement ou involontairement, Nedjahi prend place de son personnage pour un autoportrait, une autobiographie, écriture militante exige. Plus on avance en lecture, plus l'auteur nous égare et s'égare. Les époques se confondent, les personnages aussi. De qui on parle exactement. Si c'est l'époque romaine, c'est Jugurtha qui a été trahi, pas Zemalti, et il y a des siècles, entre les deux hommes, les deux héros. Mais l'un est descendant de l'autre, semble nous dire l'écrivain. Un combat sans merci est livré par la mémoire, contre l'oubli, la culture contre l'acculturation... Messaoud Nedjahi a peur pour ses racines, il cherche ses mots. Nedjahi n'est plus auteur à la fin de son roman, mais partie prenante. Il dit : « En effet, il peut s'agir de toi, de moi, pourquoi pas ? La liberté n'est l'exclusivité de personne. Ça sonne comme une question. Ug Zelmad, digne héritier de Jugurtha, somme nous digne de l'insoumis... Sans prétention aucune, Ug Zelmad nous confirme une façon d'écrire qui vient combler un vide longtemps occupé, accaparé, dit par les autres. Ug Zelamd, l'insoumis peut être le début d'une réconciliation, pour la prise en charge de notre histoire, car nous sommes les premiers concernés.
Ug Zelmad l'insoumis/Nedjahi Messaoud. Edition / Publibook, prix 18 euros. Du même auteur : Aurès insoumis, Le becquet n'a pas suffi. Jugurtha héritier des coquelicots


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