Après Alger, c'est au tour de la capitale de l'Ouest et deuxième ville du pays, Oran, de céder la gestion des services publics des eaux et de l'assainissement au privé. Désormais, c'est à la société espagnole Agbar qu'échoit la mission de distribution et d'assainissement des eaux au niveau de la wilaya d'Oran. La résidence des hôtes El Bahia a abrité hier une cérémonie de signature portant sur le transfert de l'opération de gestion au profit de la société espagnole. Jusqu'ici dirigée par l'Algérienne des eaux (ADE), la gestion déléguée du précieux liquide se fera sur la base d'un contrôle rigoureux, selon les nouvelles technologies en la matière. Le protocole d'accord signé par les deux responsables de l'ADE et d'Agbar est le fruit d'un travail de coordination et de coopération mené depuis deux années. Concrètement, le transfert de la gestion des réseaux d'AEP (1229 km) et d'assainissement (1100km) à Agbar aura pour objectif le transfert des nouvelles technologies dans le domaine de la maîtrise rigoureuse de l'eau. C'est M. Mechia, directeur général de l'ADE pour la partie algérienne, et Juan Antonio Guijarro Ferrer, pour la partie espagnole, qui ont signé le contrat de transfert d'un montant de 30 millions d'euros. « Agua Barcelona est à Oran pour apporter un plus dans la gestion de l'alimentation en eau potable et du réseau d'assainissement dont 600 km sont recensés pour la seule ville d'Oran », a affirmé le directeur général d'Agbar. Le contrat de transfert cosigné par les deux parties contractantes en présence du wali, du chef de cabinet du ministre de tutelle et des cadres de la direction de wilaya de l'hydraulique, met ainsi fin au problème lancinant de la dérégulation du système d'AEP et d'assainissement. Activant dans le secteur depuis plus d'un siècle, Agua Barcelona réalise un chiffre d'affaires annuel estimé à deux milliards d'euros à travers le monde où elle emploie plus de 14 000 employés.
