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Une équation rendue complexe
La guerre en Irak et l'intervention militaire turque
Publié dans El Watan le 03 - 12 - 2007

Finalement, l'armée turque n'a tenu compte d'aucune mise en garde, et les différentes milices kurdes, qui entendaient l'en dissuader, ne se sont pas opposées samedi à son attaque visant des combattants du PKK (parti des travailleurs du Kurdistan) qui, selon Ankara, disposent de bases dans le nord irakien.
Y a-t-il là un quelconque élément nouveau à une situation déjà complexe, avec une internationalisation de fait, et surtout une perte de responsabilité de l'autorité centrale irakienne sur des régions entières, pour ne pas dire le pays entier ? Assurément non, puisque depuis des années, rappellent nombre d'analystes, l'armée intervenait en profondeur en territoire irakien, sauf que cette fois, il y a eu implication de toute la classe politique turque et que dans le même temps, l'opinion internationale était prise à témoin. Il reste que l'intervention de samedi a suscité des réactions pour le moins bizarres. Et c'est seulement hier qu'un responsable du PKK a reconnu que des hélicoptères turcs avaient procédé à des bombardements la veille au Kurdistan irakien, dans le nord de l'Irak, affirmant cependant que le raid n'avait fait « aucune victime ». La veille, ce même responsable avait démenti toute incursion, terrestre ou aérienne, de l'armée turque au Kurdistan irakien. « Il y a eu une frappe aérienne menée par des hélicoptères le long de la frontière », a déclaré à Erbil, capitale du Kurdistan irakien, le responsable qui a requis l'anonymat. « Aucun de nos combattants n'a été tué », a-t-il affirmé. L'armée américaine à Baghdad a indiqué de son côté ne disposer « d'absolument aucune information » sur une incursion. L'armée turque a annoncé être intervenue contre un groupe d'une cinquantaine de rebelles kurdes du PKK, leur infligeant selon elle de « lourdes pertes ». Selon Ankara, l'artillerie et des éléments aériens ont attaqué « à l'intérieur des frontières de l'Irak » un groupe de 50 à 60 combattants du PKK. Après donc des semaines de tractations diplomatiques, la Turquie a recouru à l'option militaire. L'opération s'est produite au sud-est de la localité turque de Cukurca, dans la province de Hakkari, juste à la frontière, a indiqué l'état-major sur son site internet. « Si nécessaire, a-t-il ajouté, d'autres éléments de l'armée interviendront dans la région », en l'occurrence des unités terrestres. Accusant les Kurdes d'Irak alliés des Américains, de soutenir le PKK, la Turquie a menacé de lancer une opération militaire dans le nord de l'Irak pour en déloger les rebelles qui se servent de cette région comme d'une base arrière pour leurs actions dans le sud-est de la Turquie. La Turquie, qui dispose de la deuxième plus grande armée de l'Otan en effectifs (515 000 hommes) après les Etats-Unis, a massé 100 000 hommes à la frontière irakienne, longue de 380 km. Le 21 octobre, des rebelles venant du Kurdistan irakien avaient tué 12 soldats lors d'une attaque près de la frontière irakienne, accroissant les menaces d'une intervention militaire turque contre le PKK en Irak. Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan avait autorisé mercredi l'armée à réaliser une opération transfrontalière contre les rebelles kurdes en Irak. « Il s'agit d'une opération contre une cible bien précise et ce n'est pas une surprise, car la Turquie a dit et répété qu'elle allait sévir contre les terroristes dans le nord de l'Irak », a commenté l'analyste militaire Armagan Kuloglu sur la chaîne d'information NTV. Ce général à la retraite a estimé qu'une vaste offensive de l'armée n'est pas d'actualité mais que d'autres opérations similaires pourraient être menées dans les jours prochains avec, si nécessaire, une implication d'unités d'élite malgré les difficiles conditions hivernales dans cette zone montagneuse. Entre-temps en Turquie, dans les zones escarpées situées à proximité de la frontière irakienne, dans la province de Sirnak, les troupes turques ont intensifié leurs opérations contre les rebelles kurdes. Des hélicoptères de combat ont pilonné certains secteurs afin d'empêcher le retour des rebelles dans leurs caches irakiennes. Au-delà de l'ampleur de cet engagement, c'est sa médiatisation qui est relevée cette fois, puisque les combats sur cette bande frontalière n'ont pas cessé depuis fort longtemps. Ainsi que les accusations ou à tout le moins un fort sentiment de suspicion qui marque les relations entre voisins et bien au-delà. C'est le cas depuis au moins 2002 quand les Turcs suspectaient un complot depuis cette frontière, les amenant à avoir l'œil sur tout ce qui se passait dans cette région.

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