Il n'y a pas de quoi se réjouir car les chiffres parlent d'eux mêmes : 60,92% des Chélifiens n'ont pas voté, soit 349 268 électeurs sur les 573 325 inscrits, et pas moins de 27 189 bulletins nuls ont été exprimés. De plus, une forte abstention a été enregistrée dans les grands centres urbains, tels que Chlef, Chettia, Boukadir, Ouled Fares et Oued Fodda, où le taux de participation variait entre 24% et 36%, malgré l'amélioration des condition climatiques. Le triste record en la matière est détenu par le Chef-lieu de wilaya où la participation ne dépassait guère les 24,40% à la clôture du scrutin, alors qu'elle était de 10% à 14 h. Il s'en suit l'agglomération voisine de Chettia où le taux de participation s'élevait à 26%, toujours selon le décompte officiel. Il faut dire que ce boycott qui ne dit pas son nom est lié à plusieurs facteurs, dont le mécontentement de la population à propos de l'annulation de l'aide financière aux sinistrés du séisme de 1980 et la gestion décriée des collectivités. C'est presque le message qui avait été adressé aux pouvoirs publics et aux partis concernés lors des élections des dernières législatives. Entre les deux scrutins, le taux de participation n'a pas évolué sensiblement et le cri d'alarme ne semble pas avoir été entendu par les uns et les autres, à en croire les citoyens de la wilaya. Et c'est avec des assemblées élues fragilisées et affaiblies que l'on va devoir encore composer cinq ans durant. Quel crédit peut-on accorder à une APC qui va être gérée par une majorité qui n'a pu obtenir que 7 807 voix, sur un total de 108 149 inscrits ?
