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Parution. La mort de l'entomologiste
Le fourmillement de l'art
Publié dans El Watan le 06 - 12 - 2007

On connaissait l'auteur pour sa carrière de journaliste et deux essais liés à ce métier qu'il a cessé (pour l'instant ?) de pratiquer. Le revoilà avec un roman mais, avec toujours pour toile de fond, le contexte tragique de la décennie noire.
Le contexte seulement car, à la différence de nombreuses œuvres parues sur le sujet, les évènements de cette période ne constituent pas l'avant-scène de la trame. Dans la tradition du roman policier, l'histoire débute en trombe. Le personnage principal, Fatima, jeune quinquagénaire et artiste peintre, vit dans une petite ferme à l'orée d'Alger que son mari, Malek, a hérité de ses parents. Mouna, leur fille, belle adolescente, étudiante en médecine, complète cette famille moderne et atypique vivant dans une zone semi-rurale. La découverte, dès les premières lignes, d'un cadavre dans la vieille grange intervient au moment où Fatima prépare sa prochaine exposition. La victime est un entomologiste, Madjid, spécialiste des fourmis rouges et des libellules, qui les traquaient partout dans la Mitidja pour ses recherches. De là, pendant que se déroule l'enquête de gendarmerie sur le crime, apparaît une autre enquête, celle que mène un journaliste, critique d'art et ami de Fatima, sur un trafic d'œuvres d'art et de faux tableaux derrière lequel se trouvent de puissants personnages. A ces deux affaires, vont s'ajouter les actes de vandalisme commis contre la ferme, les ragots du village, les prêches incendiaires du nouveau prédicateur du village et la disparition d'Ali, l'ouvrier agricole. Dans cet imbroglio, la situation du pays à cette époque apparaît sans effet démonstratif mais de manière efficace. Cependant, de fil en aiguille, c'est en fait davantage le monde de l'art qui est mis en évidence. De ce point de vue, La mort de l'entomologiste, comme son titre ne l'indique pas, est d'abord un roman qui s'attache (peut-être le premier) à l'exercice de l'art dans notre société, au statut de l'artiste et à fortiori, celui d'une femme qui ose peindre des nus et dont le modèle est une amie algérienne, interprète aux Nations Unies. Ce personnage « intermittent » est révélateur de l'écartèlement de Fatima entre des mondes éloignés : d'un haouch à New-York, des menaces proches aux idéaux élevés de beauté ou de la mentalité rurale aux classiques de l'art universel, car elle est adepte de la figuration. L'auteur a pris aussi le parti d'une écriture classique, parfois trop didactique. Les dialogues notamment paraissent « trop écrits ». Mais, outre que la littérature policière n'est pas coutumière des innovations, il gagne en clarté ce qu'il perd en la matière. Au final, son roman attire par l'originalité des situations, la présentation d'un monde (les arts) jusque-là négligé par la littérature algérienne. Un roman étonnant de ce point de vue, porté en outre par sa qualité graphique. La première œuvre littéraire d'un auteur qui promet.
Mohamed Balhi. La mort de l'entomologiste. Ed. Barzakh. Alger, 2007. 204 p.


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