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BLIDA
Le bourbier urbain
Publié dans El Watan le 21 - 11 - 2004

Nids-de-poule, trous béants, dos d'âne en béton, obstruction de trottoirs, détritus ménagers, rebut de petits ateliers - souvent clandestins - et balayures de petits commerces : voilà le décor planté dans une ville considérée dans un passé pas si lointain comme « la petite rose ».
La charmante, malheureusement, semble avoir perdu aujourd'hui jusqu'à son âme. Dès les premières pluies, la ville offre le visage d'une bourgade du début du siècle dernier selon les cartes postales de l'époque. Il n'est pas une rue des vieux quartiers de Blida qui n'ait ressenti ces dernières pluies et l'une d'elle, très sollicitée, est devenue impraticable pour les véhicules et les piétons. La rue Zighoud, ex-Gambetta, célèbre pour ses échoppes de revente de boissons sucrées, les fameuses « cherbate » du Ramadhan, devrait être classée comme monument historique et faire l'objet d'une restauration à même d'attirer des visiteurs et permettre la recréation de métiers disparus. MM. Longo et Chelha, noms parmi les plus anciens de la ville, observent avec des yeux embués ce pan de l'histoire de leur cité abandonné ou laissé à des mains ignorant tout de la valeur culturelle de ces espaces. « Il fut un temps où nous venions emplir nos carafes d'eau à cet endroit où existait une fontaine fraîche et nous devions descendre chez nous à toute vitesse afin de garder la fraîcheur à laquelle nos parents ajoutaient quelques fleurs de jasmin ou des pétales de rose. C'était notre réfrigérateur naturel ! », lançait avec une note de regret M. Chelha. Dans d'autres pays, ce sont des équipes de jeunes étudiants en architecture, en histoire, des beaux-arts qui défilent à longueur de journée, mesurant, soupesant, restaurant, prélevant, copiant et rendant ainsi tous ces quartiers pareils à des musées à ciel ouvert. A Blida, c'est un espace abandonné à la plèbe dans le sens moderne du terme, à ces gens qui envahissent les rues pour faire disparaître les trottoirs, imposer des commerces volatiles, instaurer l'insécurité et transformer ainsi les lieux en des no man's land, surtout pour la gent féminine. Avec les dernières pluies, la fuite est encore plus grande, tout comme les dégâts subis par les rues, les murs, les vieilles maisons dont une avait été fermée il y a déjà près de six mois et ses occupants relogés ailleurs. L'histoire bat de l'aile dans son décor naturel et personne ne semble s'en émouvoir. Un artiste originaire de la ville parlait, en 1970 déjà, de transformer le centre-ville, c'est-à-dire l'ancienne ville, en musée naturel et étendre les tentacules de la nouvelle ville au nord-est. « Cet esprit de sauvegarde, ce souci de la chose historique, cet amour de l'objet culturel seront regrettés le jour où la ville perdra jusqu'à son âme par la faute d'élus et de responsables accaparés par l'immédiat. » Constat exprimé par un petit nombre de personnes se rencontrant de temps à autre dans une vieille maison, à la manière des poètes maudits, et évoquant les charmes certains de temps révolus.

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