Les attentats perpétrés hier à Hydra et à El Biar ont été imputés au GSPC par le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, lors d'un point de presse. « Après les attentats du 11 avril, nous avons arrêté une grande partie du réseau », a indiqué hier en fin de journée, M. Zerhouni, devant les journalistes au Centre international de presse (CIP) à Alger. Selon les aveux de ces terroristes arrêtés, « le Conseil constitutionnel, comme d'autres édifices publics, faisait partie des objectifs » du GSPC. « On le savait, c'était un ancien objectif pour ce groupe », a dit le ministre. Alors, y a-t-il eu négligence ? « Il n'y a pas de défaillance. Les résultats au jour le jour des services de sécurité et le démantèlement de plusieurs réseaux prouvent le degré de pénétration et de renseignements. D'autre part, aucun dispositif n'est étanche à 100% », a estimé M. Zerhouni, qui a averti que les marchés et les cinémas seraient des « cibles idéales » pour les terroristes. La coïncidence de la date du 11 décembre avec la date d'autres attentats imputés à l'organisation qui se fait appeler Al Qaïda au Maghreb ne serait qu'« élucubration », selon le ministre de l'Intérieur. Et il explique que les terroristes ont choisi de frapper après les mesures de sécurité « exceptionnelles » à l'occasion des élections locales du 29 novembre. « Ils ont considéré le moment propice à cause de la baisse de vigilance », a-t-il argué. Tout en soutenant qu'un attentat à la voiture piégée est « le plus facile à réaliser et le plus difficile à parer ». Pour le ministre de l'Intérieur, ces attentats « prouvent que cette organisation (le GSPC) est en perte de vitesse ». Quant aux éventuelles réactions des pays étrangers par rapport à leurs ressortissants en Algérie, M. Zerhouni tranche : « Ils agiront selon leurs intérêts en Algérie. »
