La journée mondiale des handicapés a été une occasion pour les représentants de l'association pour l'insertion par le travail des personnes handicapées de Larbâa Nath Irathen (A.I.T.P.H), d'attirer l'attention des responsables locaux sur les problèmes et les préoccupations de cette frange de la société. Invités en masse, les acteurs administratifs et associatifs de la localité ont eu droit à un discours de détresse prononcé par la présidente et des adhérents. En effet, les engagements pris par les P/APC à travers la daïra de Larbâa Nath Irathen, durant le précédant mandat n'ont pas été honorés, indique-t-on. En effet, les demandes de subventions au profit de ces défavorisés de plus de 4 communes n'ont pas abouti. Pour la énième fois, les handicapés mettent en avant « la revalorisation de leur pension est de 3 000 DA, pour un handicapé à 100% ». L'association créée pour aider à l'insertion des handicapés dans le milieu professionnel, les orateurs ont révélé à l'assistance le manque, voire l'absence d'adhésion à un programme d'emplois. « En dépit du nombre croissant des handicapés qui est estimé à 1200 cas recensés, l'Etat réduit notre part à 1% des recrues dans des administrations publiques. Ce qui n'est pas normal » , s'écrie un des membres de l'organisation. Interrogé, un autre déclare : « Recevoir 3 000 DA et rester inactif est pour moi une honte. Je préfère m'occuper dans un travail aménagé et gagner ma vie dignement que de percevoir une somme qui ne peut pas nourrir une seule personne. » Par ailleurs, la prise en charge et la réhabilitation du marché couvert qui abrite plusieurs locaux en plus du siège de l'association est également évoquée. Cambriolée, il y a deux semaines, l'association a été délestée de 40 000 DA, suite à une incursion dans son siège. Les pertes auraient pu être plus importantes. « Les voleurs ont pris l'argent et ce qu'ils pouvaient sortir de la petite fenêtre. Une plainte a été déposée contre X », indique un membre de l'association. L'endroit est, en effet, mal fréquenté. De plus, il est devenu un urinoir et un abri aux meutes de chiens errants. « Nous avons honte de faire venir nos invités au siège », dit la présidente. C'est évident. L'odeur est répugnante. Des tas d'ordures et autres saletés sont entassés dans les coins. A deux pas, le centre culturel n'est point épargné par la pollution. En dépit de toutes ces contraintes, l'association a su redonner le sourire aux enfants handicapés en leur proposant un programme de divertissements. En cette journée mondiale, 5 handicapés moteurs ont été primés à l'issue d'une formation en informatique initiée par l'organisation. De plus, les visiteurs ont pu découvrir à travers une projection vidéo, le vécu quotidien d'un handicapé et l'exposition du matériel orthopédique et quelques produits artisanaux imaginés et confectionnés par cette catégorie sociale désavantagée, mais très volontaire.
