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La visite controversée de Kadhafi en France
Le pari gagnant du colonel
Publié dans El Watan le 15 - 12 - 2007

Nul doute que les Libyens – et ils en ont tous les droits – tireront un bilan positif de la visite de cinq jours en France de leur leader Kadhafi, même si des Français jusque et y compris au sein de la majorité, n'ont pas apprécié cette visite.
Mais avaient-ils le choix, car la politique, se diront-ils très certainement, a ses raisons que la raison ignore. Mais, visiblement, tout est rentré dans l'ordre puisque la secrétaire d'Etat française aux droits de l'homme, Rama Yade, qui avait vigoureusement critiqué la venue en France du dirigeant libyen, a justifié jeudi cette visite qui a « le soutien de l'ensemble du gouvernement ». « La visite en France du président Kadhafi reçoit, je le répète, le soutien de l'ensemble du gouvernement », a-t-elle déclaré au cours d'une séance de questions orales au Sénat, la chambre haute du Parlement. Un cadre solennel pour annoncer un changement de position, mais aussi de discours, puisque, ajoutera-t-elle, « c'est par le dialogue que nous souhaitons que la situation des droits de l'homme en Libye s'améliore », a-t-elle ajouté. Mme Yade s'était déclarée lundi « dérangée » de voir que l'arrivée du dirigeant libyen coïncidait avec la Journée internationale des droits de l'homme. « Le colonel Kadhafi doit comprendre que notre pays n'est pas un paillasson sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s'essuyer les pieds du sang de ses forfaits ». « La France ne doit pas recevoir ce baiser de la mort », avait ajouté Mme Yade dans une interview au quotidien populaire Le Parisien en France. Dans le prolongement de cette déclaration, la question de sa présence au sein de l'équipe gouvernementale ne se pose plus. « Quand on est ministre, on se démet ou on se soumet », déclarait en 1990 l'ancien ministre français de la Défense. Il s'agit de Jean Pierre Chevènement qui a préféré remettre sa démission en signe d'opposition à la politique suivie par le défunt président François Mitterrand qui avait alors soutenu la politique américaine à l'égard de l'Irak. Quant au ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, il a tout simplement l'accueil du dirigeant libyen par M. Sarkozy au nom d'une « diplomatie de la réconciliation ». En ce qui concerne cette fois la Libye, on assiste depuis quelques mois à son retour sur la scène internationale, après avoir été longtemps marginalisée et même placée sous embargo militaire et aérien international dans le cadre de sanctions décrétées par l'ONU en 1992 quand a éclaté l'affaire Lockerbie du nom du village écossais où s'était crashé un avion de ligne américain. Il a fallu qu'il souscrive à un certain nombre d'engagements et qu'il renonce à un type d'armements bien déterminé, pour que ce pays réintègre sa place et qu'il redevienne un enjeu pour ses formidables réserves pétrolières et ses ressources financières. En très peu de temps, Tripoli est devenue une destination très prisée. Il y avait des parts de marché à prendre et des sources d'énergie à capter. Toujours aussi déterminé à assurer le rôle de VRP, le président français Nicolas Sarkozy a montré lui aussi tout l'intérêt de son pays pour la Libye, comme à vrai dire d'autres dirigeants occidentaux avant lui. Ceux-là n'ont pas attendu une levée totale de l'embargo pour relancer les relations de leurs pays respectifs avec Tripoli. L'opposition socialiste a poursuivi sa salve de critiques sur l'accueil réservé par Paris au colonel Kadhafi, reçu avec les honneurs pour sa première venue en France depuis 34 ans. Le colonel Kadhafi a provoqué mardi l'embarras de la présidence française en prenant le contre-pied de déclarations de M. Sarkozy, qui avait assuré avoir évoqué à deux reprises le dossier des droits de l'homme en Libye dès lundi, au premier jour de cette visite. Ce sujet n'a « pas du tout » été abordé, a assuré le leader libyen à la chaîne France 2, obligeant le secrétaire général de la présidence Claude Guéant à monter au créneau pour défendre la parole du chef de l'Etat français. « La France ne vend pas son âme, mais elle fait exactement le contraire parce qu'elle est en train de se replacer au cœur des relations internationales », a quant à lui répondu le Premier ministre François Fillon. Face aux nombreuses critiques, M. Sarkozy a insisté sur les retombées commerciales de la visite du « guide » libyen, qu'il a évaluées à 10 milliards d'euros de contrats même s'il s'agit dans certains cas de la finalisation d'accords déjà conclus. La présidence a de nouveau justifié cette visite : « La Libye s'intègre de plus en plus dans la communauté des nations », a répété M. Guéant. En outre, selon lui, les contrats attendus avec la Libye représentent « l'équivalent de 30 000 emplois garantis sur 5 ans pour les Français ». L'argument ne manque pas de pertinence. Il peut être renvoyé à tous les opposants. Qu'auraient-ils fait eux s'ils étaient au pouvoir ? Même si elle est réelle, la question n'a pas été soulevée, sinon de cette manière.

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