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Du bon usage d'un chef de gouvernement
Publié dans El Watan le 21 - 11 - 2004

Comme elle a déjà été pratiquée sous le gouvernement Benflis, l'audition de ministres par le chef de l'Etat pourrait seulement être une « manière de travailler » propre à Bouteflika et pas forcément signifier un désaveu de la gestion de Ahmed Ouyahia. Mais les convocations actuelles des titulaires de portefeuilles interviennent dans une conjoncture toute particulière, à la limite du surréalisme, celle d'un Etat qui croule sous les richesses et d'une société bloquée par manque d'aiguillons essentiels.
Le président de la République pourrait bien entendre un à un les ministres pour se faire une idée exacte des grands retards économiques et sociaux dans le pays et apprécier à sa juste mesure l'action de Ouyahia : ce dernier, comme cela a été suggéré çà et là, sera-t-il rendu premier responsable des lenteurs des réformes et donc prié de rendre son tablier ou sera-t-il conforté dans son poste par le chef de l'Etat une fois que l'audit mené actuellement le dédouanerait des errements économiques et sociaux enregistrés ces dernières années ? Difficile d'anticiper sur quoi que ce soit tant l'évaluation de l'action d'un chef de gouvernement en Algérie échappe aux standards généralement admis dans les nations démocratiques. Si sous ces cieux-là, elle est l'aboutissement du fonctionnement démocratique des institutions, dans notre pays elle est, la plupart du temps, liée aux seules appréciations du chef de l'Etat qui les puise généralement dans sa subjectivité. Benflis et Benbitour ont dû démissionner non pas pour se plier à une quelconque sanction parlementaire ou populaire, mais parce qu'ils ont fini par se retrouver en position de confrontation frontale avec le chef de l'Etat. Ils se voulaient légalistes par rapport au président de la République qu'ils accusaient de « violer la Constitution », ce dernier les a remerciés, ne pouvant tolérer qu'on ne lui obéisse pas au doigt et à l'œil et qu'on place au-dessus de lui un texte dont le contenu, rédigé sans lui, ne l'a jamais agréé. Parce qu'il a tiré de ces expériences des leçons utiles, Ouyahia s'est bien gardé de piétiner les plates-bandes présidentielles. Quitte à rogner sur quelques principes affichés dans le passé, il a accepté de se coaliser avec un parti islamiste et d'applaudir à l'idée d'amnistie générale. Un début de réforme a été lancé par lui dans les secteurs de la justice et de l'école et il s'est engagé au plan économique à privatiser tous azimuts, n'épargnant que quelques entreprises stratégiques. Quant à la source principale des lenteurs, comme les tergiversations sur des textes aussi importants que ceux des hydrocarbures et du foncier, elle est à chercher dans les divers arrangements politiques faits par le chef de l'Etat, notamment avec les partis de la coalition et avec le syndicat UGTA. Ouyahia n'a jamais eu d'initiative politique, il n'a été que l'exécutant de Bouteflika, seul maître du jeu et, de ce fait, unique responsable de la conduite des réformes. En toute logique, le président de la République aura encore besoin d'un homme comme lui, véritable rouleau compresseur lorsqu'il s'agit de limiter les oppositions et restreindre les espaces de contestation. Ayant prouvé dans les années 1990 qu'il pouvait, sans état d'âme, licencier des dizaines de milliers de travailleurs, il sera bien utile dans l'accélération du processus d'adhésion à l'OMC et de partenariat avec l'Europe. Enfin, Ouyahia, homme du sérail, dispose des meilleurs atouts pour assurer la bonne conduite de l'opération quinquennale d'investissement de 50 milliards de dollars. S'il prenait malgré tout la décision de le remplacer, le président de la République ne le ferait pas pour mauvais services ou par manque de loyauté, ce sera uniquement pour déclencher un choc psychologique au sein de la classe politique tétanisée et de la société repliée sur elle. Mais là aussi le calcul serait hasardeux, car la population est vaccinée des recours constants et abusifs aux fusibles.

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