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Sergio Rossi. Professeur de politique monétaire à l'université de Fribourg en Suisse
« Il faut réglementer les règles de la finance »
Publié dans El Watan le 24 - 01 - 2008

On va beaucoup parler des fonds souverains à Davos. Qu'est-ce que c'est ?
C'est de l'argent public détenu par les pays dont la balance commerciale affiche un solde excédentaire. Ces pays reçoivent plus de devises (notamment des dollars) qu'ils n'en utilisent pour leurs propres paiements et placent alors ces sommes à l'étranger. Etant donné les faibles taux d'intérêt versés par les banques, surtout aux Etats-Unis, les propriétaires de ces fonds cherchent des placements plus intéressants en se tournant vers les marchés financiers.
L'économie mondiale a-t-elle besoin de ces fonds pour éviter la crise ?
On fait appel aux pays (notamment asiatiques) qui ont accumulé d'énormes excédents dans leur balance commerciale pour aider les pays déficitaires, en premier lieu les Etats-Unis. Cela permet de financer le déficit budgétaire de l'Administration Bush. Or il y a une perte de souveraineté pour les pays au sein desquels ces fonds étrangers sont investis. Ces fonds peuvent acheter des parts d'entreprises pour les contrôler. On pourrait imaginer que Coca Cola devienne asiatique ou UBS saoudienne. En outre, il y a un risque que la Chine, un pays autocratique qui exporte beaucoup de ses produits aux Etats-Unis, dicte aux Américains la politique économique qu'ils doivent suivre.
Que faire alors ?
Il vaut mieux réglementer les marchés financiers et revoir les règles de la finance, en empêchant par exemple que les banques prêtent de l'argent à des clients qui ne pourront jamais rembourser leurs dettes. La crise actuelle des subprimes est la preuve de l'échec de la libéralisation complète des marchés. On a cru que la déréglementation était à même de résoudre tous les problèmes liés à la croissance économique et à la répartition des revenus, sous l'hypothèse que les marchés s'autoréguleraient. Or cela n'est pas le cas, comme le montre de toute évidence la crise actuelle.
Risque-t-on un krach comme en 1929 ?
Il y a bien des similitudes avec les années qui ont précédé la grande dépression de 1929. A l'époque aussi, on avait constaté une politique monétaire inappropriée, notamment aux Etats-Unis. Hier, la Réserve fédérale a fortement réduit ses taux d'intérêt, mais cela ne suffira pas pour empêcher un ralentissement, voire une récession dans ce pays. En effet, la plupart des prêts octroyés aux Etats-Unis ces dernières années ne sont pas des crédits à la production, qui forment un revenu de manière nette dans le pays, mais des crédits à la consommation (cartes de crédit et leasing de voitures, au-delà des prêts hypothécaires subprimes). Une fois que le taux d'intérêt aura été réduit à 0%, qu'est-ce qui se passera ? Rappelons-nous que le Japon avait déjà joué cette carte durant les années 1990 et qu'il n'a pas réussi à empêcher la déflation. Ce qu'il faut, c'est changer la répartition des revenus. Les bas salaires sont restés là où ils étaient il y a une dizaine d'années, alors que ceux des « top managers » peuvent être 500 à 600 fois plus élevés.
Ces managers qui sont justement en ce moment à Davos doivent-ils sortir de leur tour d'ivoire ?
Il faut revoir la répartition des revenus produits au sein de l'économie nationale aussi afin de permettre à la classe moyenne d'accéder à la propriété de son propre logement, sans devoir entrer dans le cercle vicieux du surendettement. J'espère que les participants à Davos vont réfléchir à cela.


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