Lors du point de presse organisé lundi au siège de la sûreté de wilaya de Ouargla, ayant pour objet le bilan annuel d'activité de la police durant l'exercice écoulé, la question de l'état d'avancement de l'enquête ouverte au lendemain des dernières émeutes au chef-lieu de wilaya n'a pas manqué d'être abordée. En réponse à une question d'El Watan à ce propos, le chef de sûreté de wilaya a assuré que l'enquête avançait et que l'identification des casseurs était pratiquement effectuée à 80%. Selon les informations dévoilées, il s'agirait essentiellement d'anciens repris de justice du quartier Saïd Otba, connus des services de sécurité. Par ailleurs, et en guise de commentaire à propos d'une éventuelle poursuite en justice des personnes incriminées, la réponse fut la recherche assidue de témoignages pouvant permettre de ficeler un dossier qui sera présenté au parquet. Le bilan d'activité de la police laisse apparaître la persistance des grands axes traditionnels de la criminalité à travers la wilaya de Ouargla qui restent la contrebande, le trafic de drogue et le vol de véhicules tout-terrain. Nonobstant, les services de sûreté de wilaya notent avec satisfaction l'amélioration de la sécurité au niveau des différentes agglomérations et la reprise en main de l'ordre public, hormis les périodes d'émeutes puisque l'année 2007 aura eu son lot de mouvements de foules et de violence dans la rue. Cette année a été celle de la multiplication des immigrants clandestins dont 615 ont été écroués mais aussi celle où le nombre de personnes présentées devant la justice a dépassé 1200. On notera avec désolation le danger permanent qui guette la cellule familiale avec la recrudescence de la violence conjugale avec 25 cas de femmes maltraitées, l'incitation à la débauche et les fugues de mineurs avec 45 cas et la violence sur ascendants qui a touché 22 personnes. L'année 2007 a vu le déclin des accidents de la circulation à grosses pertes humaines, l'absence d'homicide volontaire et d'inceste et la relative maîtrise des affaires de mœurs avec moins de cas de racolage sur la voie publique ainsi que certains foyers connus de la population, tels que Belabess, le Ksar et El Ahram. Restent les deux bases tentaculaires des 324 Logements et de Sokra qui semblent s'adapter à chaque fois à la situation en maintenant des activités mobiles hors de portée pour le moment.
