Condamné à 12 années de réclusion criminelle dans le cadre de l'affaire Khalifa, jugée par le tribunal criminel près la cour de Blida, il y a une année, l'ex-directeur de l'agence BDL Staouéli, Mourad Issir Idir, observe depuis mercredi dernier une grève de la faim. Une action, explique sa famille, décidée dans l'espoir que son pourvoi en cassation introduit auprès de la Cour suprême soit rapidement examiné. « Cela fait une année que mon mari attend la réponse de la Cour suprême mais en vain. Nous voulons qu'il soit mis fin à cette attente douloureuse », a déclaré Mme Issir Idir. A propos de l'état du gréviste, celle-ci précise n'avoir pas encore fait de visite pour s'enquérir de la santé de son mari, « mais ses avocats affirment qu'il commence à être affaibli ». Elle révèle par ailleurs que rien n'arrêtera ce responsable de la BDL, tant que sa revendication ne sera pas exaucée. En fait, l'ensemble des accusés condamnés, plus d'une cinquantaine, ont introduit des pourvois en cassation auprès de la Cour suprême dans le cadre du procès Al Khalifa Bank, dans son volet lié à la gestion de la caisse principale, et dont le procès, tenu au tribunal criminel près la cour de Blida, a duré 76 jours (du 8 janvier au 22 mars 2007). Les autres dossiers de ce grand scandale, au nombre de cinq (Khalifa Airways, Khalifa Construction, importation des stations de dessalement d'eau de mer, Khalifa TV et les transferts de devises) ont été réunis par le juge du tribunal de Blida, pour en faire un seul dossier lié aux transferts de devises vers l'étranger. De nombreuses personnes ont déjà été entendues et beaucoup sont inculpées dans ce cadre. Pour certaines sources, l'instruction serait en phase finale et la récapitulation de ce dossier pourrait se faire dans quelques semaines.
