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L'intersyndicale maintient la grève des 10, 11 et 12 février
« Notre combat ne fait que commencer »
Publié dans El Watan le 09 - 02 - 2008

L'intersyndicale de la Fonction publique demande au gouvernement de s'asseoir autour d'une table de négociations. Un rassemblement des membres des bureaux nationaux des syndicats autonomes est prévu le 12 février devant le Palais du gouvernement.
Pas de marche arrière. L'intersyndicale de la Fonction publique maintient sa grève de trois jours, prévue les 10, 11 et 12 février. Des secteurs entiers, tels l'éducation, l'enseignement supérieur, la santé et l'administration publique risquent d'être paralysés dès demain, premier jour de ce débrayage. Ce front commun, composé de huit syndicats autonomes (CLA, CNAPEST, SATEF, SNAPAP, SNTE, SNPEM, CELA, coordination des sections CNES), se dit être « armé » de la volonté de la base qui réclame une vie décente. « Notre force émane de nos sympathisants et nos adhérents », précise Ali Lemdani, secrétaire national à l'information au sein du Conseil national autonome des professionnels de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST), lors d'une conférence de presse tenue hier à Alger par les membres de l'intersyndicale. Dénonçant la sourde oreille du gouvernement qui « tourne le dos » à près de 1,6 million de fonctionnaires, M. Lemdani estime que sans « l'ouverture de véritables négociations », il n'y aura pas « de paix sociale ». « Il n'y a jamais eu de véritables négociations entre le gouvernement et les syndicats depuis l'indépendance », relève-t-il avec regret, dénonçant au passage le fait que « l'UGTA, en trêve depuis 1962, soit l'unique interlocuteur des pouvoirs publics ». « Les syndicats autonomes sont là et ont démontré leur existence par la base », martèle-t-il, refusant qu'ils soient continuellement « ignorés ». Comme première revendication, l'intersyndicale demande que les syndicats autonomes soient associés à l'élaboration des statuts particuliers. Elle exige ensuite une augmentation conséquente des salaires, la revalorisation du point indiciaire, la révision du régime indemnitaire, l'abrogation de l'article 87 bis, la réintégration des vacataires et la préservation du pouvoir d'achat.
« Non à la politique de défonctionnarisation »
« Nos revendications sont légitimes et nous sommes prêts à le démontrer publiquement, en direct même à la télévision », clame M. Lemdani, pour lequel il est inconcevable qu'au moment où l'Algérie baigne dans « une aisance financière jamais égalée », les fonctionnaires de l'Etat, les enseignants et autres pataugent dans « une misère jamais vue ». « Si le gouvernement veut faire preuve d'austérité, qu'il le fasse. Mais nous refusons que cela soit subi uniquement par les fonctionnaires », fulmine-t-il. Mohamed Hadj Djilani, chargé de la communication au SNAPAP, abonde dans le même sens, faisant porter le chapeau de cette situation aux pouvoirs publics qui refusent d'ouvrir des négociations et de tendre l'oreille aux revendications des travailleurs. « Nous aurons aimé éviter le recours à la grève », lâche-t-il. M. Lemdani lui emboîte le pas : « Nous avons appelé à cette grève parce que le gouvernement ne donne aucun signe de sa volonté d'aller vers des négociations. La seule chose à laquelle on a eu droit, c'est un discours rempli d'anathème et de mépris envers notre base. » Idir Achour, chargé de la communication du CLA, relève le fait que les pouvoirs publics les avaient déjà trompés à maintes reprises en leur faisant des promesses sans lendemain, précisant que dans le statut de l'enseignant, « il y a plus de sanctions que de protections ». Le président du CLA, Mohamed Bouikhata, explique, pour sa part, les raisons qui ont poussé son syndicat à participer à cette grève. « Il s'agit pour nous de rendre la dignité à l'enseignant et d'en finir avec le bricolage », souligne-t-il. Amine Benzebouchi du CECA insiste sur le problème des contractuels que le gouvernement défère d'année en année. Les syndicats autonomes exigent que les fonctionnaires soient « payés correctement » et qu'on arrête la politique de « dé-fonctionnarisation ». Ils affirment que leur combat « ne fait que commencer ». Outre la grève, les membres des conseils nationaux de ces syndicats autonomes vont faire un rassemblement devant le Palais du gouvernement le 12 février, au troisième et dernier jour de la grève. « Les ministres nous disent que la question des salaires les dépasse, nous allons donc protester devant la chefferie du gouvernement », explique Idir Achour du CLA. Face à la dégradation du pouvoir d'achat, la scène sociale est en constante ébullition. D'autres syndicats autonomes comptent observer des journées de grève durant le mois en cours. C'est le cas du Syndicat national des paramédicaux (SAP) qui appelle à une grève nationale de trois jours à partir du 17 février. Cela en plus de la Coordination nationale des syndicats autonomes qui a déjà lancé un préavis de grève pour les 24, 25 et 26 février. Des tensions sont perceptibles au niveau du secteur économique public où des sections syndicales, à l'image de celle de la zone industrielle de Rouiba, menacent de sortir dans la rue si leurs revendications salariales ne sont pas prises en charge au plus vite. Ces mouvements de protestation ne semblent guère « inquiéter » le gouvernement qui se complaît dans un silence qui en dit long sur sa volonté d'améliorer le vécu des travailleurs.


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