En 2006, les services de la wilaya avaient recensé 3 373 familles rurales ayant été contraintes de quitter leurs foyers durant les années 90, en raison de la menace terroriste. « Depuis, 2 188 familles ont pu réintégrer leurs localités respectives », selon la direction de la prévention et de la sécurité (DOPS). C'est dans le cadre de l'opération dite retour des populations, que ces familles ont rejoint leurs domiciles à partir de l'année 2000. Pour la réussite de l'opération, les pouvoirs publics ont initié plusieurs projets de réhabilitation des infrastructures endommagées par les différents groupes armés. Des actions portant notamment sur la réfection des réseaux AEP et d'assainissement, la reconstruction des habitations détériorées, la viabilisation, l'éclairage public et l'aménagement des voies de communication, souligne-t-on à la DOPS. Parmi les localités concernées par ces opérations, l'on cite Tagouraya, Maleh El Fougani, Benslimane, Aïn Chafia, Tamatouina et Serradj Zouaoui. Des localités situées dans les daïras de Marhoum, de Moulay Slissen et Merine. A ce jour, quelque 2 100 familles n'ont toujours pas repris le chemin du retour. « Ces familles contestent pour la plupart la manière avec laquelle ont été menés les travaux de réhabilitation », explique une source proche du dossier, précisant que de « nombreuses malfaçons ont été relevées lors de la réception des projets. » C'est le cas notamment dans la région de Marhoum, confie cette même source. « Afin de faciliter aux jeunes ruraux de bénéficier des aides de l'Etat prévues dans le cadre du FNRDA, des concessions agricoles et du PER, une série de mesures a été pourtant prise », signale-t-on.