Reconnus coupables d'enlèvement, de séquestration et d'attentat à la pudeur, K.B. et K.S. ont été condamnés, hier, à une peine de sept années de réclusion chacun par le tribunal criminel. Selon les faits consignés dans l'arrêt de renvoi, la genèse de cette affaire remonte à la nuit du 16 août de l'année écoulée et a eu pour théâtre la cité Ouarsenis, située dans la commune côtière de Mers El Kébir, sur le littoral ouest de la wilaya d'Oran. Les deux mis en cause auraient guetté leur victime, un jeune riverain, à la sortie d'un établissement pour le rouer de coups et l'obliger à les suivre sous la menace d'armes blanches. Ils l'ont emmené dans une maison abandonnée sur les hauteurs de ladite commune où ils l'ont ligoté avant de lui faire subir les pires sévices sexuels. La victime a réussi à se libérer le lendemain et à aviser les services de police. Le médecin légiste du CHU d'Oran lui a délivré un certificat d'incapacité de travail d'une durée de 28 jours. A la barre, K.B. a déclaré que la victime « a subtilisé 16 000 dinars à mon frère, qu'il gardait dans sa voiture. Je lui ai demandé de restituer l'argent mais il n'a pas cessé de me narguer ». Le président lui fait remarquer : « Vous avez donc décidé de vous venger ». Le représentant du ministère public a mis en exergue le fait que les accusés ont reconnu les griefs retenus contre eux et a requis une peine de huit ans de réclusion criminelle pour chacun d'eux. L'avocat de la défense a souligné que « la victime est un repris de justice notoirement connu. La preuve, il ne s'est même présenté au procès, de peur d'être confronté ». Il a conclu en demandant l'acquittement en faveur de ses mandants.
