Le rôle que joue le transport aérien dans le développement économique et le désenclavement des régions reculées du territoire national reste totalement indiscutable. Le secteur a connu ces derniers jours une importante activité à Adrar, notamment avec la remise en service de la nouvelle piste d'atterrissage de Bordj Badji Mokhtar. Le secteur de l'aviation civile dans cette wilaya dispose d'un important potentiel aérien, caractérisé par un arsenal d'infrastructures aéroportuaires comme l'aéroport classé international de Sidi Mohamed Belkbir et les deux aéroports nationaux du Gourara de Timimoun et de Bordj Badji Mokhtar, plus l'aérodrome d'Aoulef ainsi que les innombrables bandes d'envols à usages restreints, dans le cadre de la lutte anti-acridienne, de l'agriculture et des travaux pétroliers. D'autres projets en cours portent sur la réalisation d'une zone terminale à B.B.M., le renforcement des pistes d'atterrissage d'Adrar et de Timimoun ainsi que les extensions de leurs aérogares respectifs. Autre projet : La réalisation et l'équipement de 2 nouveaux blocs techniques (Tours de contrôle et services aériens), avec deux stations météorologiques. « Un schéma sectoriel aéroportuaire a déjà été arrêté et passé en conseil du gouvernement. Ce plan directeur prévoit la réhabilitation de toutes les plateformes aéroportuaires, même celles abandonnées, pour la préservation des sites et c'est la raison de notre mission », a révélé M. Layache Akacem, sous directeur central des aéroports. La mise en service de la raffinerie de Sbâa (50 km au Nord d'Adrar) a attiré plusieurs compagnies multinationales dans la région. Ceci a fait naître d'énormes besoins en matière de transport aérien. De son côté, M. Nasreddine Hadj Larbi, directeur général de l'entreprise de gestion des services aéroportuaires d'Oran (EGSAO), insiste sur la nécessité d'une mise à niveau des plateformes aux normes internationales et de là, augmenter leurs capacités afin quelles puissent jouer pleinement leur rôle face à la nouvelle donne économique dont bénéficie cette région. A ce titre, il affirmera : « Adrar est entrain de s'ériger progressivement en un grand pôle économique, avec l'implantation de ces sociétés pétrolières étrangères. Une telle situation exige que nous nous mettions au diapason des besoins de leurs activités, notamment en matière de fret. Car le développement passe obligatoirement par celui des aéroports. Donc, pour nous, c'est un pari que l'on se doit de gagner. »
