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Les discordes interarabes à huis clos
Ouverture aujourd'hui du 20e Sommet de la Ligue arabe à Damas
Publié dans El Watan le 29 - 03 - 2008

Le président syrien, Bachar Al Assad, a commencé, hier dans la matinée, à accueillir ses invités de haut rang à l'aéroport international de Damas. Le rituel est intensément couvert par les médias lourds syriens : directs, duplex, commentaires, éditions spéciales du JT et pas moins de deux bus de reporters mobilisés.
L'enjeu est de taille. Le décompte de la participation de chefs d'Etat et de souverains au 20e sommet de la Ligue arabe qui s'ouvre aujourd'hui s'assimile à Damas comme le baromètre du succès de l'événement. Un point d'honneur. Le boycottage du gouvernement libanais, l'attitude boudeuse du roi d'Arabie Saoudite, du président égyptien, du souverain jordanien, du Sultan omanien, du souverain du Bahreïn et du roi marocain, qui a délégué le prince Rachid, n'ont pas été faciles à avaler pour le président syrien. Même l'Irak s'est mis de la partie, le président Djalal Talabani n'a pas rehaussé la représentation de son pays, déléguant son vice-président, Adel Abdel Mahdi, venu remplacé le premier ministre Nour Al Maliki, occupé à combattre l'armée du Mahdi, milice de Moqtada Sadr (130 morts dans les affrontements depuis trois jours). Abdelaziz Bouteflika est arrivé en fin de journée, alors que le Guide libyen maintient le suspens. Bilan : 14 chefs d'Etat et souverains, sur les 22, seront présents aujourd'hui à l'ouverture du sommet. Pour Damas c'est déjà un succès.
Discussion secrète
Ces différentes bouderies et autres boycottages ont amené les ministres des Affaires étrangères arabes, dans leur réunion préparatoire tenue avant-hier à huis clos, à charger le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, à élaborer un document portant sur les « relations arabo-arabes ». Euphémisme désignant principalement les profondes dissensions entre Damas et Riyad autour du dossier libanais. M. Moussa est chargé de transmettre ce document aux dirigeants, lors du sommet qui s'ouvre aujourd'hui. Le souci, selon Amr Moussa, est d'éviter que les désaccords ne se transforment en hostilité. Selon le délégué permanent de l'Algérie à la Ligue arabe, Abdelkader Hadjar, les ministres des AE arabes ont proposé plusieurs solutions pour contenir ces désaccords. L'idée, précise-t-il, de créer une commission de bons offices a été également évoquée. Placé sous le slogan « Sommet du travail arabe commun », la rencontre de Damas s'est ainsi fixée une priorité. « Il est clair que la réunion à huis clos du sommet examinera la question des relations interarabes pour éviter davantage de détérioration de la conjoncture arabe », a déclaré le ministres des AE syrien, Walid Mouallem. Ironie du sort, la charte de la Ligue arabe, dans son article 5, n'évoque que les mécanismes à mobiliser en cas d'hostilité armées entre deux pays arabes. Mais il semble que rien n'est prévu en cas de graves dissensions – aussi graves qu'elles poussent des pays à bouder le sommet arabe – entre pays « frères ».
Liban, l'absent présent
Et d'ailleurs, les « frères » libanais, qui ambitionnaient de s'adresser au sommet aujourd'hui par vidéoconférence ou à travers une déclaration, ont été tout simplement reconduits. « Toute partie absente à ce sommet n'aura pas son mot à dire dans ces réunions », a martelé avant-hier Walid Mouallem. La réaction ne s'est pas fait attendre… de Londres. « Je pense que l'Arabie Saoudite et l'Egypte ont raison de ne pas se rendre au sommet de Damas, parce que la Syrie a été trop loin », a déclaré le président français Nicolas Sarkozy en visite en Grande-Bretagne. « Nous avons adressé de nombreux messages bien déterminés au président syrien. Le Liban est un pays libre, c'est un pays indépendant. Le Liban n'a pas besoin d'un autre pays qui essaie de gérer ses affaires à sa place (...). Qu'on laisse les Libanais tranquilles », a souligné Nicolas Sarkozy. Le Premier Ministre britannique, Gordon Brown, pour sa part, a exprimé les craintes de son pays face à la crise libanaise et aux « ingérences syriennes dans les affaires libanaises ». De Beyrouth, la ministre des Affaires sociales, Nayla Moawad (de la majorité dite anti-syrienne), a exprimé son souhait que « le Liban soit, de par son absence, beaucoup plus présent au sommet (…) Au lendemain de la réunion des chefs d'Etat arabes, il faudrait mettre le dossier des relations syro-libanaises entre les mains de la Ligue. Si ce problème entre les deux Etats n'est pas réglé en profondeur, tout le reste ne sera que pure perte de temps ». Damas ne reconnaît pas le Liban et n'y dispose pas d'ambassade. Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah a, de son côté, critiqué la position du gouvernement Seniora : « Le perdant sera l'absent (du sommet), car il devient ainsi un outil pour les Américains ». Washington avait demandé aux pays arabes de réfléchir avant de décider de participer au sommet. C'est chose faite pour au moins la moitié des « frères » arabes.


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