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Café littéraire
Maïssa Bey : « On n'écrit qu'à partir de ce qu'on est »
Publié dans El Watan le 04 - 12 - 2004

La salle Frantz Fanon a accueilli, mercredi dernier, Maïssa Bey, au café littéraire organisé par l'association Chrysalide et les éditions Barzakh. L'invitée, auteur reconnue, est installée à Sidi Bel Abbès, où elle enseigne.
Maman deux petites filles, elle vient de créer, avec d'autres amis, l'association culturelle Parole et écriture. La cinquantaine bien entamée, Maïssa Bey a déjà publié plusieurs écrits, entre autres : Au commencement était la mer (édition Marssa), Nouvelles d'Algérie (Grasset), A contre-silence (éditions Paroles d'Aube), Cette fille-là (éditions de l'Aube) adapté au théâtre, Entendez-vous dans les montagne (éditions de l'Aube et Barzakh), et Sous le jasmin la nuit (éditions Barzakh). Cette dernière parution, un recueil de onze nouvelles, sera, justement, au cœur de cette rencontre. Décortiqués, analysés, des passages entiers seront lus pour le plus grand plaisir des nombreux invités qui ne se laisseront pas intimider par la secousse tellurique. Il faut dire que Maïssa Bey est une oratrice captivante. Elle évoque ses écrits et les anecdotes qui les ont motivés avec beaucoup d'aisance. Même lorsqu'il s'agit de souvenirs douloureux. Et en ce qui concerne la part de vérité dans ses romans et nouvelles, l'auteur confie : « On n'écrit qu'à partir de ce qu'on est, il y a toujours une part de soi ». Toutes ses femmes héroïnes de ses romans et nouvelles dont elle raconte des fragments de vie, sont, en fait, des anonymes qui ont traversés l'histoire sans laisser de traces. Des personnes ordinaires dont la vie a quelque chose d'exceptionnel. Comme c'est le cas pour tout un chacun. Cependant, elle avoue ne pas être prête à se dévoiler elle-même. « C'est à la mode, mais je ne suis pas prête à le faire », dit-elle. Pourtant, Maïssa Bey se dévoile, à la dérobée, à travers son écriture, à la fois mêlée de retenue et de violence, comme le lui fait remarquer un animateur. Ou encore à travers certaines histoires dont le point de départ est lié à un fragment de sa propre vie. Et quoi qu'il en soit, Maïssa Bey se dévoile au moins lors de cette rencontre, en répondant au questionnaire dit de Proust. Ainsi, son principal trait de caractère est la paresse, de même que son plus grand défaut. Son occupation favorite est la lecture et son rêve de bonheur serait d'être enfermée dans une bibliothèque. Ce qu'elle voudrait être ? « Riche et célèbre ». Poètes préférés : Rimbaud et Baudelaire. Son héros de fiction : Don Quichotte et sa devise « faire confiance au jour qui vient ». Rêveuse et optimiste, Maïssa Bey, l'est de toute son âme. Pourtant, elle n'a pas la tête dans les nuages. Ses pieds sont solidement ancrés dans le sol et l'écriture est son ultime rempart, « elle me sauve de la déraison et c'est en cela que je peux parler de l'écriture comme d'une nécessité vitale », avait-elle un jour confié dans un entretien à partir d'une résidence à Limoges.

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