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Une introspection sur soi
Sortie "L'une et l'autre " de Maïssa Bey chez l'Aube
Publié dans Le Maghreb le 14 - 04 - 2009


Plume preste, Maïssa Bey, l'écrivaine algérienne vient de publier une nouvelle autobiographie, "L'une et l'autre" parue dans la collection, Regards croisés des éditions françaises, l'Aube. Entrée depuis peu dans l'univers littéraire, Maïssa Bey est classée parmi la nouvelle génération des auteurs algériens qui pèsent lourd dans le monde éditorial. Pèsent lourd par les ventes ici et ailleurs notamment en France, le pays qui a toujours eu un droit de regard sur la littérature algérienne en la soutenant ou pas, c'est selon.Comme dans tous ses ouvrages, Maïssa Bey revient dans ce petit ouvrage de 58 pages, sur son pays et sur sa propre personne. Des questionnements, des doutes des interrogations, mais aussi des certitudes foisonnent dans cet ouvrage à travers lequel l'auteure tente de se découvrir, de saisir son propre portrait en s'adonnant à l'acte d'écrire. "J'écris pour découvrir mes propres pensées " écrivait Simone De Beauvoir dans la "Force des choses". C'est donc à une introspection que se livre l'écrivaine qui déjà dans "Entendez- vous dans les montagnes", elle était longuement revenue sur une période de son enfance, la guerre, l'engagement de son père pendant la révolution ainsi que les déchirures qui s'en étaient suivies. Dans " L'une et l'autre", un titre qui résume un peu le positionnement culturel et social de cette femme, Maïssa Bey commence ainsi son récit : "Je suis femme, algérienne, arabe, de tradition musulmane… et écrivain. " C'est par ces attributs qu'elle se définit, qu'elle façonne son portrait moral se lançant à la recherche de son identité - la sienne bien sûr, mais aussi celle de la femme que nous sommes, tout ou partie. " Comment l'Algérie française (termes par essence contradictoires) a-t-elle pu, après son indépendance, devenir "algérienne" ? Que signifie cette algérianité ? À quelle arabité renvoie-t-elle ? À quelle religiosité fait-elle référence ? La diversité linguistique et culturelle de l'Algérie ne se heurte-t-elle pas à la construction d'un Etat nation ? Comment l'héritage français est-il, dans cette postcolonie, intégré ? Que ce soit à travers son écriture, l'association de femmes ou encore la bibliothèque mise en place sous sa houlette à Sidi Bel- Abbès, " Maïssa Bey, cette Algérienne rayonnante, traque sans merci la situation de la femme dans ce pays qui tarde à prendre son envol, ressassant sans cesse les "méfaits de la colonisation". Maïssa, elle, a choisi : en devenant écrivain, elle s'est libérée de ses jougs - tant historiques que personnels - pour se construire, elle, et transmettre cette étonnante liberté à ses pairs, à ses filles,... à ses fils, à une Algérie qui n'en finit pas, avec tant de violence souvent, de détricoter son histoire " écrit-on en présentation de ce livre. Dans toujours un note de l'éditeur il écrit : " Je suis votre hôte aujourd'hui. A la fois celle qui est reçue et celle qui accueille. Vous me recevez chez vous et je vous accueille dans ma demeure de mots, au seuil de laquelle je me tiens, portes ouvertes." Qui est Maïssa Bey? Une Algérienne, issue d'une famille musulmane. Et femme, "avec toutes les représentations que ce mot peut faire surgir quand il est associé aux précédents". A notre (les éditions Aube, NDLR) demande, elle a rédigé cet autoportrait - magnifique -, qui se conclut par une évidence: femme, algérienne et lectrice, Maïssa Bey est aussi, et magistralement, écrivain. Maïssa Bey vit à Sidi Bel- Abbès (Algérie), où elle se consacre à l'écriture. Auteure de nombreux ouvrages, pour la plupart édités à l'Aube, elle a récemment publié " Pierre Sang Papier ou Cendre ". Biographie de Maïssa Bey Née au sud d'Alger, Maïssa Bey effectue des études de français avant de devenir enseignante. Elle travaille à l'Education nationale dans l'ouest algérien et est l'auteure d' "Au commencement était la mer " puis " Nouvelles d'Algérie ", ouvrage salué par le grand prix de la Nouvelle de la Société des gens de lettres. " Cette fille-là " paru en 2001 aux éditions de l'Aube est couronné par le prix Marguerite-Audoux. Elle est également fondatrice et présidente d'une association de femmes algériennes, " Paroles et écriture ". Par Yasmine Ben

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