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Une gangrène nommée corruption
L'économie algérienne sous le règne de Bouteflika
Publié dans El Watan le 08 - 04 - 2008

A une année de la fin du mandat du président Bouteflika, l'économie nationale reste suspendue au cours du baril du pétrole.
Economie à forte dépendance des recettes en hydrocarbures, la transformation du modèle économique algérien, et la diversification tant attendue et promise depuis 1999, reste encore au stade de vœux pieux. Elu dans une conjoncture internationale des plus favorables, marquée par la hausse des cours du baril du pétrole, Abdelaziz Bouteflika a multiplié les promesses d'une réforme en profondeur du système économique à même de préparer l'Algérie à l'ère de l'après-pétrole. Neuf ans après, le gouvernement chargé d'exécuter le programme présidentiel donne l'impression de naviguer à vue, sans vision à long terme, et se permet même de peaufiner une nouvelle stratégie industrielle en fin de mandat. Une absence de stratégie qu'illustrent parfaitement d'ailleurs les polémiques entre différents ministères qui se renvoient la balle, à l'instar de celle née entre MM. Temmar et Benbada sur la mise à niveau des entreprises, ou encore entre les ministres de l'Agriculture et du Commerce sur la flambée des prix de certains produits alimentaires. Cela dit, il est indéniable que les fortes recettes tirées des hydrocarbures ont quelque peu voilé le gribouillage ambiant, et ce, par la politique de désendettement et d'un recours massif à l'investissement public. Une politique volontariste qui entend relancer la croissance par la dépense publique, où près de 200 milliards de dollars ont été injectés dans des projets de développement et de réhabilitation des infrastructures de base : transports, énergie, habitat, ressources en eau et travaux publics, notamment.
Des opportunités perdus
Rien que pour la période 2005-2009, un programme de 144 milliards de dollars est annoncé. Avec des projets phares et structurants comme l'autoroute Est-Ouest, la modernisation des chemins de fer, la relance du métro d'Alger, la réhabilitation des infrastructures routières, le million de logements et un ambitieux programme de développement des ressources en eau, marqué par la construction de nouveaux barrages et des stations de dessalement de l'eau de mer, le programme présidentiel compte ainsi tirer la croissance vers le haut et réduire du coût le chômage, véritable casse-tête pour le gouvernement. Le Président avait en effet promis la création de pas moins de 2 millions d'emplois entre 2005 et 2009. Cependant, loin de faire l'unanimité, cette politique de recours massif à l'investissement public a été considérée par certains experts, notamment ceux de la Banque mondiale (BM), d'opportunités qui risquent d'être perdues pour des raisons de gaspillage, d'inefficacité et de corruption. Pour la BM, « les coûts des projets sont souvent excessifs, la préparation technique du personnel d'exécution et de qualité des travaux est insuffisante alors que beaucoup de projets d'investissement ne répondent pas aux normes minimales et ne doivent pas être approuvés ». Et de citer l'urgence qui accompagne la préparation de projets de taille à cette échelle et un chevauchement de responsabilités des parties prenantes. L'Algérie semble ainsi rater les opportunités offertes par le volume des recettes issues des hydrocarbures pour les transformer en croissance à long terme, créer de l'emploi et assurer un développement durable. Avec un taux d'investissement public de 10% du PIB, soit l'un des plus élevés au monde, la BM ne voit d'efficacité de tels investissements que s'ils sont accompagnés d'une modernisation des systèmes de gestion des investissements publics et du budget, ainsi que par l'élaboration d'une stratégie sectorielle basée sur un cadre de dépense de moyen terme qui dépasse la tranche actuelle de projet par projet. En d'autres termes, la réforme institutionnelle qui devait accompagner de tels projets et inscrite dans le programme présidentiel en 1999 est toujours à la traîne, comme l'illustre clairement la réforme du système financier et bancaire qui tarde à venir. En attendant, la corruption se démocratise et l'Algérie occupe la 99e place dans un classement annuel pour 2007 établi par Transparency International (TI). Le PNUD, dans son côté, a classé l'Algérie, à la fin 2006, à la 102e place en matière d'indice de développement humain (IDH), indice qui réserve une place privilégiée à la santé, l'espérance de vie et l'éducation des populations. La Banque mondiale, elle, met notre pays à la 125e place sur un ensemble de 178 pays étudiés sur le plan du climat des affaires.


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