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Les kamikazes et la politique du pardon
Les attentats terroristes ont considérablement augmenté ces dernières années
Publié dans El Watan le 08 - 04 - 2008

A la veille de la fin de son deuxième mandat, Abdelaziz Bouteflika, n'a toujours pas réussi à rétablir la sécurité et la stabilité qu'il a promis aux algériens.
Bien au contraire, la politique de l'impunité au profit des terroristes, décrétée dès son arrivée au pouvoir en 1999 et réactivée en 2006, après sa réélection pour un second mandat, a permis de mobiliser de nouvelles recrues dans les milieux des repentis et des terroristes graciés ou élargis, après une situation d'essouflement de l'organisation salafiste armée. Pendant que les politiques multipliaient les discours triomphalistes annonçant la fin du terrorisme avec l'arrivée de Bouteflika au pouvoir, les groupes armés renforçaient leurs rangs à travers le recrutement parmi les membres des familles des terroristes, et en restructurant certaines de leurs phalanges pourtant décapitées par les forces de sécurité. Si d'un côté elle a joué un rôle prédominant dans le recrutement des terroristes, la politique du pardon a eu des effets néfastes sur la vigilance des citoyens mais aussi de ceux là même chargés de veiller à la sécurité de la collectivité. Une autre faille que les terroristes ont largement exploitée pour réussir les attentats kamikazes à Alger. Si pour les spécialistes le terrorisme actuel ne constitue pas une menace pour l'Etat et ses institutions, il demeure un lourd facteur d'instabilité, qui freine l'économie en générale et les investissements étrangers en particulier. Il faut reconnaître que si aujourd'hui les activités des groupes armés sont limitées à des régions bien précises, c'est surtout grâce aux sacrifices des services de sécurité (patriotes et groupes d'autodéfense) qui ont eu à affronter ces 25 000 terroristes (selon des déclarations de Ahmed Ouyahia alors chef du gouvernement), qui écumaient la majorité des wilaya du pays. Lorsque Abdelaziz Bouteflika est arrivé à El Mouradia en 1999, le GIA était à sa fin et le GSPC, ne représentait qu'une phalange, activant dans la région Est-d'Alger. Si militairement, les groupes armés été vaincus, ils ont cependant gagné la bataille politique en bénéficiant de l'immunité, prévue par la grâce présidentielle de janvier 2000, et les mesures de la loi portant réconciliation nationale. Ce qui n'empêchera pas le président d'aller plus loin dans les concessions, en décrétant d'autres mesures de grâce, dans le cadre de la loi portant réconciliation nationale, à la faveur de son deuxième mandat. Quelques 5000 terroristes, en particulier des détenus, vont bénéficier de l'extinction de poursuites judiciaires. Bon nombre d'entre eux, ont dès leur sortie de prison, repris les chemins des maquis, d'autres constituent aujourd'hui ces fameux réseaux dormants, prêts à passer à l'action dès que la nécessité se fait ressentir. Depuis la restructuration du GSPC, et l'annonce de son ralliement à Al Qaida, une nouvelle stratégie de guérilla est entrée en vigueur. Le passage à des attentats kamikazes commis à des dates symboliques (les 11 du mois) et visant des cibles stratégiques a mis à nue l'incapacité des services de sécurité à s'adapter à une telle évolution. La région de la kabylie qui était durant les année 90, un havre de paix, constitue aujourd'hui un des bastions les plus importants du GSPC, où le plus de gros de ses troupes s'y concentre. Les attaques terroristes ne se comptent plus. La moyenne des attentats a considérablement augmenté ces dernières années, alors qu'elle était insignifiante durant le début des années 2000. Ce constat a été amèrement dressé y compris par les plus hautes autorités sécuritaires, mise devant une autre réalité amère, celle d'une démobilisation dans les rangs. Lorsque le patron de la police, déclare publiquement que les attentats kamikazes ont réveillé ceux qui dormaient, il ne se trompait pas. Les discours triomphants qui accompagnaient la politique du pardon ont créé un climat de démobilisation dans les rangs des forces de sécurité. Un sentiment de malaise au sein des troupes engagées dans la lutte antiterroriste se dégage. Il faut reconnaître que le GSPC n'a pas profité seulement des événements de l'Irak pour se remettre sur scène mais également de la politique interne du pays, notamment 1999. la capacité de nuisance de ce groupe ne tient pas uniquement de ses effectifs, tournant autour d'un noyau de 500 à 800 éléments, mais surtout du fait que depuis 2000, il n'y a jamais eu de politique claire à l'égard du terrorisme. Depuis son arrivé au pouvoir, la politique du président a été surtout le recours à la carotte qu'au bâton, que constitue la justice. Ce qui a fait perdurer le terrorisme et le fera encore d'avantage.

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