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Un diplôme sous le bras mais rien à l'horizon
Publié dans El Watan le 19 - 04 - 2008

Après trois terribles années passées au chômage, Souhila va accepter un poste de secrétaire chez un promoteur immobilier à Gambetta (quartier est d'Oran).
En attendant des jours meilleurs. Décevant pour cette Oranaise, ingénieur en génie civil, qui rêvait d'un emploi à la hauteur de ses compétences. Souhila perd le sourire : elle se sent comme déclassée. Sa sœur Hanane n'a pas plus de chance : elle est vendeuse dans une boutique de vêtements malgré un diplôme d'études supérieures en chimie. Sofiane, lui, 23 ans, est titulaire d'une licence en sciences économiques et travaille comme vendeur dans une boutique de téléphones portables à M'dina J'dida. « Les chômeurs sont de plus en plus jeunes et qualifiés », selon l'Agence nationale de l'emploi (Anem). Selon les statistiques de l'Anem, parmi les demandeurs d'emploi, une majorité de gens sont diplômés, dont 33% de personnel qualifié, 8% de techniciens supérieurs et 2% de personnel hautement qualifié. Pour échapper au chômage, de plus en plus de jeunes acceptent un job au-dessous de leurs qualifications. Même avec de « bons » diplômes ou réputés comme tels : commerce, DES divers, diplômes juridiques. Le phénomène a pris une ampleur inquiétante. Trois ans après leur sortie des bancs de l'université, 36% des jeunes occupent un poste inférieur à leur niveau de formation, 32% gagnent moins que ce que rapporte normalement leur diplôme. A vrai dire, le diplôme rapporte-t-il vraiment en Algérie ? La peur du déclassement hante les têtes des étudiants en fin de cycle. Dans les familles, les parents aussi ne cachent pas leur inquiétude. « Dire qu'avec ma formation de technicien je suis devenu cadre », dit Kamel, 48 ans, salarié à Sonatrach, qui cache mal sa désolation de voir sa fille licenciée et sans travail. Pour échapper au chômage, beaucoup de jeunes ont cru qu'il était suffisant d'avoir un diplôme pour accéder à un poste de leur choix. Illusion collective. Comme si le monde de l'emploi allait évoluer au gré des diplômés. Eh bien ! non. Les bataillons de bacheliers, titulaires de licence ou les ingénieurs n'ont cessé de grossir, et le nombre de postes à responsabilités, lui, ne s'est pas accru pour autant. L'Algérie malade n'a pas besoin de diplômés ? Immense paradoxe. Résultat : amertume, envie de quitter le pays… L'ampleur du désespoir exprimé par beaucoup de diplômés donne le vertige. « Si j'avais su, j'aurais quitté les études au collège », regrette Mohamed, diplômé en DES physique, recruté au Smig. On mesure ainsi combien d'enthousiasme, d'énergie, de vitalité ont ainsi été cassés. Dans certains secteurs, les jeunes sont vite dissuadés de continuer à s'engager dans des études « longues et inutiles ». Sid Ahmed, 24 ans, est enthousiaste à l'idée d'entrer dans la vie active. Mais pour lui, cela reste une envie inassouvie. Tous ses amis n'ont jamais connu d'autre situation que le chômage depuis la fin de leur scolarité.

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