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“Le CPE n'est qu'un emploi d'attente”
M. Bensenane, Directeur général de l'Agence de développement social
Publié dans Liberté le 15 - 06 - 2008

Il ne faut donc pas en espérer des permanisations à la masse. Pourtant la mise à mort de ce dispositif est justifiée par un taux de recrutement (12%) jugé faible.
Le dispositif du contrat pré-emploi (CPE) disparaîtra au fur et à mesure que la nouvelle stratégie de création d'emplois, initiée par le ministère du Travail, prend de l'allure. Au département de Tayeb Louh, on justifie la mise à mort annoncée du CPE par le fait qu'il n'a induit, en dix ans d'existence, qu'un taux de recrutement de 12%. “Il n'est pas à la hauteur de nos prévisions”, affirme
M. Annan, directeur de l'emploi et de l'insertion au ministère de tutelle, se basant sur l'évaluation du dispositif par le ministère, mais aussi par les directeurs de l'emploi au niveau des wilayas et des employeurs. M. Bensenane, directeur général de l'Agence de développement social (ADS) est d'un avis différent. “On dit que le CPE n'a pas atteint son objectif. C'est faux ! Le CPE n'a pas vocation de créer des emplois permanents, mais d'améliorer l'accès à l'emploi.” De son point de vue, il faudrait mener une enquête par sondage pour savoir si le dispositif a eu un impact positif ou négatif sur le chômage en Algérie. “Personne ne peut le juger en l'absence d'une étude sérieuse et de statistiques sur la permanisation.” Il explique que le CPE est assimilé à un poste de travail d'attente. “Un jeune est recruté pour une durée déterminée (généralement une année, ndlr). Pendant ce temps, il reste à la recherche d'un emploi”, a précisé notre interlocuteur. Djamel Ferroukhi, sociologue associé au Centre de recherche et d'étude appliquées sur le développement (CREAD) et enseignant en sciences économiques à l'université de Dely-Ibrahim, estime qu'il est effectivement utile de “trouver un dispositif d'aide à l'insertion, qui permettrait aux diplômés universitaires d'acquérir de l'expérience et accéder plus facilement à un emploi permanent”. Le manque d'expérience s'avère souvent un gros écueil auquel se heurtent les sortants des universités algériennes dans leur quête d'un poste de travail. Inclure la période passée en CPE dan un curriculum vitae ne le valorise pas pour autant.
M. Bensenane confirme que les universitaires, bénéficiaires d'un contrat pré-emploi, sont placés dans l'administration publique et les associations, c'est-à-dire dans des fonctions à forte plus-value sociale. En dépit de son aspect peu attrayant professionnellement et une rémunération n'atteignant même pas le SNMG – elle est fixée à 8 000 DA/mois –, beaucoup de jeunes universitaires, majoritairement des primo demandeurs d'emploi, préfèrent avoir une fonction mal payée et peu valorisée plutôt que subir un chômage forcé. De 1998 à 2007, quelque 255 000 universitaires sont inscrits au dispositif. Rien que l'année dernière, 96 500 diplômés y ont adhéré, parmi lesquels 34 500 ont obtenu une prorogation du contrat pour une deuxième année ou pour six mois. Ce quota de recrutements temporaires a coûté à l'Etat, en 2007, 12 milliards de DA, rien qu'en paiement des salaires des jeunes recrues. Cette année là, 50% des diplômés sont employés grâce au CPE. Le directeur général de l'ADS atteste que les sciences humaines, sciences islamiques, statistiques… sont des filières qui pourvoient essentiellement les postes en CPE. “Il existe une distorsion entre les orientations universitaires et les besoins du marché du travail”, commente notre interlocuteur. Se référant à des statistiques établies pour le quatrième trimestre 2007, il révèle que 36,1% des universitaires placés en CPE sont diplômés en sciences humaines et juridiques, et 23,4% en économie, statistiques et planification. Les architectes ne représentent que 1,4% du nombre global et les ingénieurs en bâtiment, hydraulique et génie civil 4,2%. L'interprétation de ces chiffres peut revêtir, évidemment, un double sens, si l'on prend en compte que les besoins de l'administration, employeur attitré des CPE, sont davantage satisfaits par les filières littéraires. Sans occulter ces lacunes, M. Bensenane pense qu'il ne convient pas de supprimer totalement le dispositif. Il suffira d'améliorer ses mécanismes pour qu'il donne des résultats plus probants. À ce titre, il a soutenu qu'il faudra appliquer des critères de choix plus transparents, d'alléger la composition du dossier de candidature et d'améliorer l'accueil.
S. H.


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