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Quels acquis pour les revendications berbères ?
Publié dans El Watan le 20 - 04 - 2008

La revendication berbère a été portée par deux grands mouvements populaires : avril 1980 et avril 2001.
Elle s'est imposée dans le débat public national aussi bien par des révoltes qui ont souvent pris des allures d'insurrection que par un long combat culturel soutenu par des générations d'artistes, d'intellectuels et de militants engagés pour la reconnaissance de l'identité amazighe dans toutes ses dimensions. Un peu plus d'un quart de siècle après l'intrusion brutale de la question berbère dans le champ politique, quel bilan peut-on faire des acquis engrangés ? Sur un plan purement théorique, il est indéniable que la dimension amazighe ait fini par intégrer le creuset de l'identité nationale dans lequel, auparavant, on ne consentait à reconnaître que l'Islam et l'arabité. Tamazight a fini par obtenir un statut de langue nationale dûment reconnu par la Constitution mais bien en deçà du statut de seconde langue officielle qui a toujours été revendiqué et qui lui aurait permis d'intégrer les institutions de l'Etat. Sur un plan plus pratique, force est de constater que les instruments institutionnels et juridiques pour parachever la reconnaissance et la promotion de la culture berbère et pour enfin mettre un terme au déni historique dont souffre la dimension amazighe n'existent pas sur le terrain. Quand ils ont le mérite d'exister, ce sont en général des coquilles vides qui attendent leurs ressources humaines et financières. C'est le cas notamment de l'académie de langue amazighe et du Conseil supérieur de langue amazighe, deux projets de décrets présidentiels avalisés en juin 2007. C'est le cas également de la chaîne amazighe de la Télévision algérienne qui peine à sortir de ses limbes et dont le lancement est retardé d'année en année. Côté éducation, les choses ne vont guère mieux. Les chiffres et les faits confirment que l'enseignement de tamazight est partout en net recul. Il butte sur des problèmes liés aux programmes, aux manuels scolaires, au recrutement et au statut des enseignants. Il n'y a toujours pas de calendrier national pour la généralisation de l'enseignement de tamazight. Concernant l'enseignement supérieur, les départements de langue amazighe créés en 1995 n'ont toujours pas évolué en instituts. De ce fait, ils souffrent d'un statut qui ne leur permet ni de se développer ni d'assurer leur autonomie financière. Il y a bien le HCA, le Haut commissariat à l'amazighité, mais il n'a pas de président depuis 5 ans. Ses instances gelées font de cet organe un « squelette administratif » comme le qualifiera un militant de la cause amazighe. La reconnaissance de yennayer en tant que fête nationale n'a pas encore obtenu satisfaction. La préservation du patrimoine culturel matériel et immatériel, le cinéma, la radio et l'édition dans le domaine berbère, pour ne citer que ces quelques exemples, sont encore les parents pauvres d'un ministère de la Culture occupé depuis deux ans à faire de l'Algérie la capitale de la culture arabe qu'à promouvoir la culture locale. Des 14 revendications contenues dans la plateforme d'El Kseur, qui sont venues se greffer sur la question berbère, seules deux ou trois ont été satisfaites. Par exemple, il a été plus facile pour l'Etat de prendre la décision d'indemniser les victimes du printemps noir que de juger leurs assassins. Le mouvement des archs a été anesthésié par une avalanche de promesses sans lendemain avant d'être mis knock-out par une série de rounds de négociations oiseuses. En définitive, l'Etat a fourni les mêmes réponses au mouvement culturel berbère d'avril 1980 comme au mouvement citoyen de 2001 : des promesses qui n'engagent que ceux qui y croient.

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