Dans des cités de la périphérie de la ville, des familles démunies squattent les terrasses des immeubles pour s'y installer et occuper certaines dépendances collectives, allant jusqu'à élever des abris de fortune. Tout en soutenant que ce type de squat est en constante croissance, les services de travaux de l'OPGI considèrent que celui-ci est illégal et relève de la justice. Tout porte à croire, par ailleurs, que les lieux occupés de cette manière ne peuvent l'être qu'avec la complicité des locataires mêmes des immeubles en question. A titre d'exemple, nous citerons un bâtiment d'une cité HLM à Sidi Mabrouk, où un père de famille interrogé, avoue « s'être installé dans la buanderie sur la terrasse avec l'accord tacite des autres locataires ». On soutient même que certains versent « un loyer » pour acheter le silence des autres afin d'occuper une buanderie transformée en logement. Les buanderies ne sont d'ailleurs pas les seuls locaux occupés illégalement, puisque des caves sont habitées, et des vide-ordures, dans nombre de cités de la périphérie de la ville, sont transformés en locaux commerciaux. Un phénomène qui a tendance à se généraliser, occasionnant une gêne certaine aux locataires, en plus des risques inhérents à la surcharge des terrasses par les constructions illicites, constituant de ce fait une menace d'écroulement, selon des experts en bâtiment, de la structure même des édifices.
