Entreprendre un travail d'exploration sur une œuvre littéraire, faire parler d'abondance de celle-ci de manière à en libérer le plus non-dits possibles, c'est faire à son tour œuvre d'art qui fournirait elle-même assez de matière pour nourrir l'esprit de création à l'infini. Toute la question est de savoir laquelle parmi les multiples approches connues est la plus sûre et la plus appropriée pour aller au fond d'une œuvre et d'en embrasser toute l'étendue sémantique qu'elle représente. Cette question à laquelle pendant son institution, le Colloque national sur les textes et les méthodologies, dont la 2e édition s'est tenue du 21 au 24 avril au centre universitaire de Bouira, a tenté de répondre amène chaque année les organisateurs à faire appel à des professeurs d'université émérites, à l'échelle nationale et même en dehors. Le large éventail de communications présentées cette année en deux ateliers et les différentes approches adoptées par les intervenants dans leur travail d'investigation sur le patrimoine populaire pris comme reférent culturel, témoignent de l'esprit électrique qui préside à ces journées. Ainsi, un aperçu nous est donné d'entrée de jeu sur le concept du patrimoine populaire grâce au Pr Bouhcen Ahmed, de l'université Mohamed V de Rabat (Maroc). Ce concept se renforce encore davantage avec la méthode structurelle appliquée aux « Proverbes berbères de Kabylie » de Tahar Hamadache, par le professeur Felkaoui Rachid de l'université de Béjaïa. La problématique qu'il soulève au sein du patrimoine populaire est abordée par d'autres intervenants, comme ce professeur libanais, Maha Kheir Bel Nacer, la Pr Soumeya Falek de Kenchela, Azoui Ahmed de Sétif, la prof, Atika Hidouche de Bouira, ou le Pr Abdelatif Hanni d'El Tarf. Le seul reproche qu'on peut adresser à ce colloque est de coïncider avec les festivités développées dans le cadre de la commémoration du printemps noir et d'avoir installé deux ateliers qui fonctionnent simultanément. Pour n'avoir pas tenu compte de ces deux paramètres, le colloque ne bénéficie pas de la large audience qu'il a eu la première fois.
