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L'Économie algérienne otage de la politique
Ouvrage de Nordine Grim Le secteur public, bouc émissaire de la crise
Publié dans El Watan le 07 - 12 - 2004

Ce livre qui vient de paraître dans Casbah édition au mois de septembre dernier est d'une importance capitale. Il est le fruit d'un travail fait et élaboré par Nordine Grim, journaliste et cadre ayant géré des unités économiques.
Ce statut fait de cet auteur un observateur privilégié et un fin analyste de la scène économique nationale et surtout un témoin averti des réformes qui se sont succédé pour avoir participé à leur mise en œuvre au niveau des fonds de participation et des holdings publics. Ce travail minutieusement élaboré, avec un style simple et surtout une approche didactique et pédagogique, a permis de rendre la question économique à la portée du grand public. Par ailleurs, il renferme un contenu dense et varié. Grim a eu le mérite de vulgariser les processus des réformes et leurs enjeux qui ont été frappés d'opacité de par le passé. Dans ce livre, il tente d'éclairer le lecteur sur le processus des réformes auquel l'instabilité politique et les ingérences administratives ont fait perdre la consistance et dévié de ses objectifs. Par ailleurs, l'auteur assume sa défense du secteur privé d'où émergent, selon lui, des élites, auxquelles il prédit de jouer un rôle politique majeur pour amorcer le changement salutaire en Algérie. Ayant eu à lire ce livre, nous avons essayé de retracer modestement les principales idées émises par l'auteur. Nous n'avons aucune prétention de contenir la totalité des idées élaborées suite à un long travail de recherche et de réflexion, et surtout une longue et riche expérience dans la gestion du secteur public économique. Notre contribution, que cela soit bien entendu, n'est qu'une initiative pour le lancement d'un débat approfondi autour des réformes économiques abordées depuis les années 1980 en Algérie, dont ce livre constitue une rampe de lancement.
L'Algérie ne séduit pas
Depuis quinze ans, l'Algérie a entamé sans résultat une économie de marché intégrée à la division internationale du travail. A cet effet, trois grandes réformes ont été engagées. En 1988, il y a eu la promulgation de la loi sur l'autonomie de l'entreprise, dans le but de soumettre l'entreprise publique à l'obligation des résultats. Les capitaux étaient détenus par les entreprises et gérés par les fonds de participation. La seconde réforme a eu lieu en 1995, en procédant à la suppression des institutions précédentes pour mettre en place des holdings ayant la particularité d'avoir un droit de propriété sur les capitaux des entreprises publiques. Chose qui leur conférait la possibilité de réaliser toutes les transactions des capitaux, y compris la décision de privatisation et de dissolution. Cette seconde réforme a donné ses résultats en mettant fin à l'activité de 150 entreprises nationales et plus de 500 entreprises locales. En outre, il y a eu la mise en œuvre des restructurations qui ont permis la réduction des effectifs et l'ébauche de la privatisation. La troisième réforme consistait en la création de 32 sociétés de gestion de participation (SGP), où l'Etat a repris ses prérogatives de propriétaire. Cela a contribué à mettre fin au processus de restructuration des entreprises et à freiner les opérations de privatisation. L'ensemble de ces réformes et contre- réformes, qui se sont succédé, a favorisé l'immobilisme et empêché l'Algérie d'accéder à une authentique économie de marché. L'échec de ses réformes est dû essentiellement, selon l'auteur, à leur opacité et les interférences du pouvoir politique. Après quinze ans de pseudo réformes, de processus multiples et de slogans, l'Algérie n'a rien édifié allant dans le sens de la libéralisation économique : il n'y a ni de marché bancaire, ni de marchés de la Bourse, de change, de foncier, de l'immobilier et encore moins du travail. C'est-à-dire aucun élément structurant de l'économie de marché. L'auteur regrette l'inexistence de zones franches qui auraient pu pallier, selon l'auteur, les lacunes existantes, en donnant aux investisseurs la possibilité d'y implanter des unités de production régie par une législation particulière propre à ces zones. Les facteurs qui ont négativement influencé l'action du pouvoir dans les réformes économiques, et compromis son efficience, sont dus à la gestion socialiste et administrative des entreprises, aux conséquences du choc pétrolier de 1986 et à l'insécurité qui a duré 10 ans. Mais il reconnaît, en outre, que des aspects positifs ont été enregistrés, du fait que l'Algérie a réussi un ajustement structurel qui lui a permis de baisser le taux d'inflation, de redresser la balance de payement, de reconstituer les réserves de change, de libéraliser le commerce extérieur et de libérer les prix. Cette avancée positive a permis, selon l'auteur, au secteur privé de s'affirmer par l'émergence de managers d'une compétence avérée et il n'exclut pas que ces derniers investissent la scène politique pour aider à l'avènement d'une société mieux adaptée au monde des affaires et à la mondialisation. Malgré sa situation géographique stratégique, ses ressources énergétiques, l'Algérie n'arrive pas à séduire les investisseurs étrangers pour prendre part à la privatisation économique, car très méfiants, d'après l'auteur, à l'égard des autorités algériennes qui hésitent à mettre en œuvre des réformes susceptibles de transformer radicalement l'économie du pays, les résultats de l'investissement direct étant insignifiants. Il nous rappelle que seules deux entreprises publiques ont pu trouver acquéreurs : l'ENAD et Sider. Cette inefficience dans l'attraction des investisseurs est due aux tergiversations du pouvoir, à l'instabilité politique et la non-identification des responsables en matière de la promotion des investissements. A défaut de vis-à-vis sérieux et crédible, l'investissement étranger devient une chimère. Pour mettre fin à ce cycle infernal d'échecs, l'auteur suggère que l'économie soit libérée des humeurs politiques avant qu'elle ne soit libéralisée. Elle doit être gérée suivant les mécanismes universels du marché où l'Etat se contente de la fonction de régulation. Le salut, selon l'auteur, est du côté de l'OMC et de l'accord de libre-échange euroméditerranéen. Ces accords obligeraient les décideurs à procéder aux changements qualitatifs. Selon l'auteur, cette solution n'affectera en rien la souveraineté politique du pays, puisque les accords sont préalablement négociés, elle devient même la voie la mieux indiquée pour déconnecter notre économie de la politique et mettre fin à la gestion bureaucratique et rentière héritée du régime du parti unique. L'administration publique est le support idéal du pouvoir politique. Elle est continuellement instrumentalisée au gré des décideurs et selon les conjonctures. Ce qui n'arrange aucunement les exigences d'une économie rationnelle. L'objectif de la réforme doit consister à réhabiliter l'entreprise privée aux yeux des fonctionnaires, pour la libérer des velléités bureaucratiques. L'administration nécessite une mise à niveau sérieuse pour son adéquation avec les exigences économiques de l'heure. La gestion politique de l'économie a rendu l'entreprise obsolète et fragile. Le clientélisme fait rage, le favoritisme et la cooptation ont miné de fait le secteur public. Par ailleurs, l'Algérie est devenue un terrain de prédilection à la corruption. Cela est dû à la logique même du système rentier. L'autonomie des entreprises publiques et l'obligation des résultats passent par la résolution de la question de la propriété. Il est indispensable que le gestionnaire détienne une part du capital.
Une conférence nationale
L'instabilité politique et l'insécurité qui ont affecté l'Algérie, ainsi que la gestion rentière des entreprises publiques ont fortement compromis le processus des réformes économiques. La restructuration est imposée par la médiocrité des résultats des gestions successives. La nécessité d'accroître les exportations hors hydrocarbures et surtout le risque de déclassement de l'appareil de production. Les entreprises ont besoin d'une contribution financière pour améliorer leurs performances productives et pour se lancer dans l'exportation. Le besoin en moyens financiers est nécessaire pour la mise à niveau aux normes internationales. Le temps perdu a creusé le fossé économique et technologique séparant l'industrie algérienne de celle des pays développés. La seule chance est de faire accompagner les entreprises algériennes par des firmes étrangères avec des avantages comparatifs et compétitifs. Le partenariat est une option pour la modernisation de la production et du management. Les actions de restructuration menées sans volonté politique ont échoué. Hormis la privatisation sous forme de cessions d'actifs d'environ 650 ETS, l'Algérie a engagé trois vagues de privatisations sans résultats palpables. L'accession de l'Algérie à l'OMC signifie l'ouverture de son marché aux produits des pays développés. Cela soumettra les entreprises algériennes à rude épreuve. La libéralisation du commerce décidée sans donner le temps aux entreprises de faire aboutir les restructurations engagées va les livrer pieds et poings liés à une concurrence parfaitement inégale. Otages de la politique et des turbulences sociales, les réformes économiques ont perdu leur cohésion et les objectifs qui leur ont été fixés. A cause de cela, l'auteur propose une conférence nationale, à la faveur de laquelle seront débattues, à la lumière des constats objectivement établis, sans complaisance aucune sur l'état des lieux, la question de l'économie algérienne et la stratégie à adopter pour l'instauration d'un système de marché irréversible.
Clans et prédateurs
La restructuration organique des entreprises a été enclenchée au début des années 1980. Le pouvoir a opté pour un processus de désindustrialisation pour des raisons imminemment politiques, loin des données économiques objectives, d'autant plus qu'aucun autre secteur d'activité économique n'a fait l'objet d'investissement en vue d'une éventuelle alternative. L'entreprise a toujours fait l'objet de diagnostics pervers et inappropriés. Ce qui a toujours laissé immerger les véritables raisons de leur inefficacité. Les différents traitements préconisés par les décideurs politiques ont souvent été coûteux au Trésor public et néfastes pour le secteur économique, à l'abri de tout audit, sans voir ces entreprises recouvrer un moindre relent de santé. Toutes ces extravagances budgétaires n'ont enfin servi que les différents appétits des clans et des prédateurs, et a servi d'alibi pour le transfert des capitaux du secteur public vers le secteur privé de la manière la plus illicite, sous forme de chaînes interminables de détournements, de sabotages.... Résumer l'inefficacité de l'entreprise à son gigantisme est une vision simpliste, qui a innocenté des intentions voraces longuement contenues, que les opportunités, dues à un relâchement de la rigueur politique qu'ont connue les années 1980, ont permis de surgir. Le facteur de l'inefficience est dû à la gestion politique de la sphère économique et la prédominance des règles de la cooptation et du clientélisme sur les règles rationnelles de gestion. La loyauté envers les décideurs a été le principal critère de promotion et de sélection des cadres gestionnaires aussi bien des entreprises publiques que des autres structures étatiques. La restructuration a été un démembrement et une atomisation qui ont cassé les fondements du secteur public. Peu d'entreprises se soumettent, même de nos jours, à la rigueur de la gestion et du management. Victimes de la primauté du politique sur la gestion rationnelle, nos entreprises se retrouvent avec une situation financière déplorable, des hémorragies budgétaires inexpliquées, des moyens de production obsolètes et un personnel souvent démobilisé. L'exemple algérien dans le traitement des entreprises publiques a démontré ses limites. Le plan de restructuration basé sur un assainissement financier a coûté des sommes colossales au Trésor public. En Algérie, les pertes comptables que les entreprises ont accumulées résultent non seulement d'une mauvaise gestion, mais des choix politiques tordus, dès lors que l'entreprise est transformée en un centre d'accumulation des charges de l'Etat, et un espace d'exercices à tous les procédés de détournement et de contournement des lois. Il est de notoriété publique que l'accès à la gestion aussi bien au sein de l'administration que du secteur économique public n'est qu'une transition fructueuse et souvent réussie vers le monde des affaires. Le secteur privé a prospéré à l'ombre du secteur public. Faire croire que le secteur privé a été marginalisé est une contrevérité, car à partir de 1980, ce dernier a prospéré et profité des largesses des pouvoirs successifs. Dans beaucoup de cas, la restructuration du secteur public s'est faite au profit du secteur privé. Avant de suggérer que l'ensemble du secteur économique soit confié au privé, il est nécessaire de retracer l'histoire de ce secteur, son fonctionnement, le mode d'accumulation de ses capitaux et les types de dysfonctionnement qui y sont survenus... L'auteur reconnaît que l'Algérie a vécu pendant 30 ans sous un régime socialiste. Dans ce cas, comment expliquer l'émergence de propriétés privées colossales et de groupes industriels importants ? Quel est l'apport réel de ce secteur au marché de l'emploi ? Les recrutements se font-ils selon des critères rationnels ou selon des liens familiaux et autres ? Combien d'emplois ont été créé avec déclaration à la sécurité sociale ? Y a-t-il respect de la législation du travail (droit de grève, droit syndical, négociation des salaires, conventions...) ? En dehors de ces critères objectifs, on ne pourra hélas parler de secteur privé productif, mais d'un secteur privé spéculatif. Le scandale El Khalifa ne peut être réduit à une erreur de contrôle, car ce groupe a pillé le peuple algérien. Il y a eu blanchiment d'argent et corruption. Cela renseigne sur les non-dits de la réussite de ce groupe. Par ailleurs, ce dernier a bénéficié du soutien de l'Etat au moment où des entreprises publiques croulaient sous les dettes. Sinon comment expliquer que des entreprises publiques aient déposé des sommes faramineuses auprès de cette banque. L'Etat n'a jamais favorisé le secteur public. Le cas des télécoms est un exemple édifiant. En dehors de l'affaire Orascom, comment expliquer le blocage complet d'un segment de la téléphonie mobile pendant deux ans ? Comment expliquer l'augmentation des prix de la téléphonie fixe rien que pour stimuler la vente des licences d'exploitation ? Comme dans un autre exemple, le secteur des textiles et des cuirs est pratiquement mis en faillite pour laisser le terrain au barons de la friperie. Pourquoi en Algérie le pouvoir ainsi que son élite organique interprètent-ils la privatisation par la vente des entreprises publiques existantes et non par la création d'entreprises nouvelles ? Il n' est pas fortuit que ce sont ceux qui ont longuement bénéficié des largesses du secteur public, que ce soit en matière de formation, de promotion et des différents privilèges, qui ont, en outre, eu à gérer des entreprises, qui s'acharnent aujourd'hui à le réduire à néant en le discréditant à jamais.
Le débat est impératif
La formation du secteur privé en Algérie ne s'est pas faite en dehors du pouvoir et des hommes qui le renferment, ni d'une manière autonome. Le secteur privé est un aboutissement des mutations internes qu'a connu le pouvoir, et non pas une ouverture réelle à l'initiative des particuliers à contribuer à l'essor économique national. L'émergence de la majorité des groupes n'est aucunement due à la qualité du management de ses gestionnaires, comme voudraient le prétendre certains, mais à l'influence de la main invisible des gens de l'ombre qui déstabilisent les créneaux publiques similaires et les rendent inaptes à toute formes de concurrence, et deviennent de fait des proies faciles à digérer. En conclusion, l'auteur a effectivement démontré que les réformes économiques ont été prises en otage par le politique, mais il ne faut point perdre de vue que l'entreprise publique est victime de la gestion politique. Le secteur public a été et reste le bouc émissaire chargé de l'opprobre de la crise algérienne. Il reste que de cette ruine programmée du secteur public, ni les gestionnaires qui ont cautionné sa mise en faillite, ni les politiques qui ont œuvré à son démantèlement, ni les privés qui voudraient se substituer au tissu économique public n'auront à pâtir des conséquences qui se laissent voir au grand jour. Les travailleurs et les simples citoyens seront encore au rendez-vous pour le payement des factures salées des inconséquences de ceux qui décident et de ceux qui cautionnent. Enfin, le débat auquel appelle l'auteur, concernant la situation économique et sociale, devient un impératif vital et de première nécessité, sans lequel l'Algérie s'enfoncera immanquablement dans l'impasse.
Note
(1) L'économie algérienne otage de la politique. In Casbah édition , septembre 2004.


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