Occupé depuis le milieu des années 90 par les services de sécurité, le centre culturel d'Adekar a retrouvé sa vocation à la veille du 20 avril dernier et rouvre enfin ses portes aux activités culturelles. Ainsi, plusieurs galas artistiques ont déjà été organisés, des chanteurs et monologuiste s'y sont produits ainsi que l'association culturelle Thirgwa de Tazrout qui a animé toute la soirée du 19 avril. Le public, qui a été au rendez-vous, a montré beaucoup d'enthousiasme. M. Brouri, directeur du centre, qui a montré beaucoup de volonté, parle d'un public avide et souhaite « attirer les jeunes, notamment, pour combler le vide culturel ». Néanmoins « les moyens font défaut pour le moment », précise-t-il. « Mais nous comptons bientôt rentabiliser cette précieuse infrastructure en créant plusieurs écoles de théâtre, de musique, de dessin ; ouvrir une salle d'informatique, une bibliothèque… », ajoute-t-il. La structure est gérée par l'APC et son premier responsable assure que le centre sera équipé dans le courant du mois de mai. « Nous avons engagé une procédure de récupération depuis 2005, nous allons bientôt engager des travaux de réaménagement intérieur et nous sollicitons la wilaya pour nous aider à offrir les moyens nécessaires pour le bon fonctionnement du centre culturel, notamment en personnel », note le P/APC. Il sera cependant difficile de faire fonctionner un établissement aussi important sans un minimum de personnel. M. Mansour, diplômé des beaux-arts depuis plus d'une dizaine d'années, demeure inscrit en « emploi de jeunes ». Il est aussi difficile pour ces artistes sans statut de travailler dans de telles conditions.
