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A quand des télés libres ?
Publié dans El Watan le 04 - 05 - 2008

Ahmed Ouyahia donne l'impression d'avoir évolué. Il vient de déclarer que « la mutation » vers la pluralité dans le secteur audiovisuel est inévitable.
Cette ouverture fait appel, à ses yeux, aux capitaux privés et publics. L'ex-chef du gouvernement, qui était pourtant hostile à toute démonopolisation de ce secteur, semble avoir mesuré le retard énorme de l'Algérie dans ce domaine. Car au lieu d'œuvrer sérieusement à déverrouiller le champ audiovisuel et à s'adapter au monde d'aujourd'hui, le gouvernement algérien — dramatiquement traversé par les archaïsmes — continue d'alimenter, de temps à autre, des campagnes de dénigrement contre des chaînes de télévision étrangères pour des prétextes différents. Le tout pour paraître dans la peau de l'éternelle victime. Cette façon de gérer les affaires est périmée. Autant dire qu'elle est expressive d'une capacité maladive de voir les choses en face : la télévision d'Etat, qui absorbe des milliards de centimes par an, est un média à moitié mort. L'ENTV, dont la gestion financière paraît échapper à tout contrôle transparent, méprise les Algériens. Les émeutes, comme celles de Chlef, les grèves générales, à l'image de celle de la Fonction publique, et autres problèmes sociaux graves n'existent pas pour cette chaîne soutenue par l'effort du contribuable. Elle n'a rien vu ! Pas de débats contradictoires, pas d'antenne pour l'opposition et la société civile autonome, pas d'enquêtes sérieuses sur la corruption et les détournements, pas de critiques de l'action du président Abdelaziz Bouteflika, pas de remises en cause des choix du gouvernement, pas d'investigations sur les abus de l'administration, de la justice et des services de sécurité... Alors à quoi sert l'ENTV ? N'étant plus un média dans le sens large du terme, cette chaîne unique, qui a deux clones, Canal Algérie et El Thalitha, ne fait qu'alimenter la propagande. Sans intelligence ni recherche, elle se met à amplifier les discours et les actes officiels au point de rendre tout illisible et suspect. Dernier exemple en date : une drôle d'émission style années de plomb : « Ma adraka maa El Djazaïr », diffusée vendredi 2 mai et présentée par Hamraoui Habib Chawki, directeur général de l'ENTV, qui vient de rentrer d'un voyage aux Etats-Unis pour, semble-t-il, acheter des feuilletons mexicains... Bref, l'émission n'avait aucun sens sauf à permettre à HHC de prouver sa « fidélité » au palais présidentiel. Le malheur est que ce genre de sous-produit médiatique renvoie une image exécrable d'un pays qui régresse à pleins tubes. Les responsables de la télévision d'Etat se comportent comme s'ils n'ont pas de comptes à rendre aux citoyens. Ils font ce qu'ils veulent pour peu qu'ils chantent la gloire des puissants du moment. Cette situation ne peut plus durer. Trop d'argent circule au boulevard des Martyrs sans que l'investissement ne soit visible. Autour de l'ENTV, dont le budget est maintenu au secret autant que les recettes commerciales, des masses de richesses ont brusquement apparu. Elles profitent grandement à des personnes connues. L'Inspection générale des finances (IGF), qui a désormais des prérogatives plus larges, tente de mieux comprendre ce qui s'y passe. Les Algériens seront-ils informés sur la gestion de l'argent public dans cette institution ? Défi ouvert. Pour ce qui est de la radio, il est temps d'autoriser les Algériens qui ont les moyens de lancer des stations libres dans tous les domaines (information, culture, sport, économie...). Rien n'empêche de le faire : l'Algérie est un pays vaste, encore vierge en matière de communication, les compétences humaines existent et les fréquences sont disponibles. Il suffit d'un simple feu vert. Des pays moins dotés en moyens, comme le Niger, le Bénin, le Sénégal et le Maroc ont déjà libéré les ondes. Si l'Algérie veut s'engager dans la bataille du ciel, c'est le moment. Après, ça sera trop tard. Surtout que la radio publique demeure toujours hésitante à s'ouvrir au réel débat contradictoire et à la critique de l'action gouvernementale. S'il est positif de doter les régions de radios locales, il est meilleur que ces stations ne soient pas à la merci des walis qui en font des instruments. La radio internationale, créée il y a une année, n'arrive pas encore à s'imposer dans l'espace médiatique faute d'une réelle politique de communication destinée à l'extérieur.

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