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Profession : Artisan joaillier
Blida. Mohamed Aggoune
Publié dans El Watan le 18 - 05 - 2008

Deux tables d'exposition, des bijoux en argent, disposés selon les genres : bagues, colliers, ceintures, âssabate, kholkhal, bracelets, khamssat, boucles d'oreilles,… font réfléchir sur le temps imparti pour travailler chaque pièce. L'argent ciselé à longueur de journée impose le respect pour celui qui se trouve debout, en face, surveillant de près ses créations.
Mohamed Aggoune, 52 ans, se tient droit en cette journée du patrimoine célébrée à la maison de jeunes Kheddiri de Blida. Approché, il ne sera point respectueux des convenances, montrant ainsi son désappointement vis-à-vis de ce qui est communément appelé « l'autorité ». « On ne cherche après nous que lors de rares occasions officielles. J'ai un savoir-faire que je voudrais transmettre, mais personne ne s'en soucie. Il n'existe pas de maison de l'artisanat où cohabitent des métiers comme ceux de tourneur, de sculpteur, de joaillier, une ''Nasa'' de l'artisanat en quelque sorte ! » Un centre de formation pour l'artisanat pratique fait défaut, et cela montre — ou prouve — le manque d'intérêt à la chose. M. Aggoune a grandi dans l'ambiance de la formation à Alger à Bab El Oued pour être précis, et « une seule pièce nécessitait des jours de travail, alors que tout le monde est pressé aujourd'hui ; je percevais 57 DA par mois comme bourse d'apprentissage et je détiens maintenant un savoir-faire que j'ai du mal à transmettre ». dira-t-il désappointé, le regard dans le vague. Cet artisan, installé à Ouled Yaïche, aimerait bien réglementer le travail des pièces de joaillerie : « Il nous manque un répertoire des pièces travaillées avec date et auteur et un annuaire à jour des artisans ; les pays voisins ne sont pas mieux que nous, à partir du moment où les moyens mis à la disposition de la corporation ne sont pas les mêmes », fera-t-il remarquer en exhibant un beau « chentouf » que des femmes tâtaient en commentant son travail d'art et en cherchant à en connaître le prix. L'importation, les bijoux de fantaisie, l'absence d'encouragements ôtent tout désir de persévérance. « Un artiste au seuil de sa retraite doit être aidé pour qu'il forme, on doit lui ouvrir un atelier et non le laisser mourir dans son coin et faire disparaître avec lui des dizaines d'années de savoir-faire », expliquera l'artisan artiste. Le corail et l'argent ne sont plus un secret pour lui et il fait même de la récupération d'anciens bijoux pour les refaire briller. « Nous pouvons améliorer notre art, le préserver et concurrencer les autres pays connus pour ces spécialités, mais nous devons opérer un travail de sensibilisation envers tous ces jeunes qui disent qu'ils n'ont rien à faire. » Des régions comme la Kabylie et Constantine sont connues dans l'orfèvrerie et la joaillerie et la Mitidja pourra imposer son modèle issu de tant d'années de pratique où la composition triangulaire, thème de la culture musulmane dans la bijouterie, est,un fonds commun à tout le pays. Les locaux à usage professionnel pourraient être le lieu d'apprentissage, pour peu que les chambres de l'artisanat et des métiers en imposent l'idée. Il y va de l'avenir de ces petits métiers qui font beaucoup pour le tourisme local.

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