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Loin de la performance
L'Université algérienne en butte à de multiples difficultés
Publié dans El Watan le 20 - 05 - 2008

L'université algérienne forme aujourd'hui des candidats au chômage. En plus de la faiblesse de l'encadrement et la négligence des ressources humaines, l'université souffre de son mode de gestion.
Quel objectif pour les assises nationales de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, dont les travaux ont été ouverts hier à Alger sous le haut patronage du président Bouteflika ? Détermineront-elles le mal profond dont souffre l'université algérienne ? Ces recommandations seront-elles prises en considération pour améliorer la qualité de l'enseignement qui va, de l'avis des observateurs, de mal en pis ? En tout cas, le diagnostic s'impose et les remèdes aussi. Au-delà des chiffres officiels glorifiant les réalisations dans le domaine, les faits sont édifiants. L'université peine à atteindre le niveau requis. Que ce soit sur le plan régional et encore moins sur le plan international, l'université algérienne occupe toujours la queue du classement. La meilleure université algérienne, en l'occurrence celle de Tlemcen, occupe la 39e place sur le plan africain, loin derrière les universités marocaines, tunisiennes, égyptiennes et sénégalaises… Au classement international, la situation est plus grave. Sur un total de 7000 universités classées en 2007, celle de Tlemcen ne réussit qu'une piètre prestation en occupant seulement la 6995e place. Ce n'est pas réjouissant. Cette situation est le résultat des réformes mal pensées ou de leur mauvaise application sur le terrain. Pour certains sociologues, le marasme de l'université algérienne a pour origine la mauvaise application de la réforme introduite en 1971, ayant pour but de garantir l'accès à l'enseignement supérieur à tous les Algériens. Trente-sept ans après, on n'a pas avancé d'un iota. L'université algérienne forme aujourd'hui des candidats au chômage. Plus de 120 000 diplômés, selon des chiffres officiels, quittent l'université sans avoir les acquis nécessaires leur permettant d'avoir de réelles chances d'insertion dans le monde du travail. Sur ce nombre, seulement 12% réussissent à avoir des postes d'emploi. Ce qui renseigne sur la qualité de l'enseignement et l'absence d'encadrement dans nos universités. Malgré les efforts consentis pour augmenter le nombre d'infrastructures (60 établissements d'enseignement supérieur, dont 27 universités en 2007), le gouvernement n'accorde pas beaucoup d'importance aux ressources humaines. Pour les 1,4 million d'étudiants inscrits en 2007-2008, il n'y a que 27 500 enseignants, dont 15% de rang magistral. Résultat : des amphithéâtres surchargés et un enseignement de très mauvaise qualité. En plus du manque d'encadrement, les étudiants algériens souffrent aussi de mauvaises conditions d'accueil au niveau des cités universitaires (hébergement et restauration), alors que la bourse (900 DA/mois) qui leur a été accordée n'a pas évolué depuis les années 1990. Ce qui est à l'origine des mécontentements et des incidents enregistrés au niveau de plusieurs cités universitaires. La gestion de l'université par l'administration est également, expliquent des sociologues, un des éléments ayant conduit à cette régression. « Le plus grand malheur de l'université lui vient du fait qu'elle n'est pas gérée par des universitaires. L'université ne peut pas fonctionner avec une structure autoritaire, pyramidale, hiérarchique », explique-t-on. « Le nouveau rapport des forces, favorable à l'appareil administratif, fait qu'il y a actuellement un accaparement de la gestion administrative et pédagogique des cursus des étudiants, favorisé par l'importance des flux d'étudiants, la désorganisation et la marginalisation du corps enseignant », ajoute-t-on. A ces problèmes s'ajoute celui de la multiplication des réformes, souvent contestées à la fois par les enseignants et leurs étudiants. Y a-t-il une volonté de redresser la barre ou faut-il boire le calice jusqu'à la lie ?

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