Les membres affiliés au Syndicat des médecins vétérinaires de l'administration publique à travers tout le territoire national sont déterminés à aller jusqu'au bout. Notre mouvement de débrayage se poursuivra tant que la justice n'aura rien notifié aux responsables du syndicat des médecins vétérinaires », a indiqué hier, docteur Kaddour, secrétaire général du Syndicat des médecins vétérinaires de l'administration publique (SNVFAP). Cette mise au point est, dit-il, adressée aux « casseurs » qui veulent faire croire que l'administration a gelé la grève des vétérinaires. Les membres affiliés à cette organisation à travers tout le territoire national sont déterminés à aller jusqu'au bout. Ils refusent de reprendre le travail sur injonction de l'administration. De leur avis, si la justice ne décide pas de geler leur mouvement comme à l'accoutumée, aucune autre institution ne peut perturber les fonctionnaires de ce corps très sensible. Conscient de la complexité de la situation, le syndicat tente par tous les moyens de faire barrage aux tentatives de déstabilisation et de démobilisation des contestataires. Hier, au troisième jour de la protestation, la grève s'est poursuivie au même rythme que le premier jour, puisque le taux de suivi dépasse toujours les 90%. « Nous n'envisageons pas de baisser les bras et nul ne peut casser notre mouvement, car nous voulons un changement radical quant à notre situation », a souligné Dr Kaddour. Faut-il rappeler qu'avant de recourir à ce nouveau débrayage, les vétérinaires avaient formulé des demandes d'audience auprès des instances concernées qui sont restées lettre morte. Ils ont multiplié leurs actions de protestation. En vain. Les vétérinaires déçus par le comportement de leur tutelle ne revendiquent qu'« un minimum de respect et de justice à leur égard ». « Nous avons initié une action de protestation de près d'un mois que nous avons suspendue pour montrer notre bonne foi et notre disposition à nous asseoir autour d'une table de négociations, mais en dépit de cela les pouvoirs publics ont continué à nous tourner le dos », regrette Dr Kaddour. Le responsable du syndicat a tenu à préciser par ailleurs que quatre wilayas n'ont pas pu suivre le mouvement de grève et pour cause : « Les walis ont usé de leur autorité pour réquisitionner les vétérinaires dans les wilayas de Relizane, Mostaganem, El Bayadh et Sétif. Ces exécutants doivent comprendre que nous ne faisons pas la grève pour le plaisir de la faire. Nous aurions aimé nous épargner cette situation, mais la tutelle demeure sourde à nos appels et la direction de la Fonction publique n'a pas daigné réagir », explique Dr Kaddour. L'avant-projet de statut de ce corps de médecine est en situation de blocage tant les aspirations des médecins vétérinaires sont loin de trouver écho auprès de la tutelle. Cette grève a donc été initiée afin de mener au déblocage de l'avant-projet de statut ainsi qu'à la récupération de la prime vétérinaire assimilée par le ministère des Finances à l'indemnité globale spécifique. Les vétérinaires dénoncent aussi la mauvaise organisation et le manque de coordination au niveau de la tutelle qui n'a pas su gérer le dossier des primes spécifiques.