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POLEMIQUE AUTOUR DE LA FABRICATION DES MEDICAMENTS
Médicaments Les enjeux d'un marché
Publié dans El Watan le 06 - 07 - 2004

Le marché du médicament est juteux. De nombreux laboratoires étrangers lorgnent sur une manne estimée à 600 millions de dollars. La France arrive en tête des fournisseurs avec plus de 300 millions de dollars par an. Un marché qui attise les convoitises. Mourad Redjimi, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, nous l'a confirmé lui-même lors d'une récente rencontre en ajoutant que « les enjeux sont importants ».
Ali Aoun, PDG de Saïdal, a jeté un véritable pavé dans la mare en ciblant ouvertement les importateurs de médicaments, les accusant de « détourner » 180 millions de dollars par an et de 30% de surfacturation. L'Union nationale des opérateurs en pharmacie (UNOP) a réagi en décidant, lors d'une assemblée générale ordinaire, tenue jeudi dernier, de poursuivre en justice le PDG de Saïdal. Les opérateurs constatent qu'Ali Aoun parle d'« une industrie soumise à une concurrence déloyale, faite de ristournes et de surfacturations », mais notent qu'il omet volontairement de dire quel est le taux de ristourne de ses propres importations, estimés selon certaines sources à plus de 35%. Il sous-entend dans ce cas que l'Etat algérien est complice. Selon l'UNOP, d'autres vérités semblent être cachées. Saïdal vend les produits les plus chers sur le marché. Deux exemples sont souvent cités : la Gentaline (antibiotique) fabriquée en Algérie est vendue à 2850 DA, alors qu'un privé à Oran la cède à 800 DA. Fait étonnant puisque le privé devrait logiquement la vendre plus cher, car il vient de s'installer et possède des équipements plus récents que Saïdal, dont les machines remontent à 1975. Le sérum est proposé par Saïdal à 70 DA, alors qu'Industrie médico-chirurgicales (IMC) le vend à 40 DA. Le ministère de la Santé a jusque-là favorisé Saïdal dans les achats de médicaments pour sauvegarder l'entreprise, mais la situation ne peut plus durer d'autant plus que la réglementation stipule que si le produit algérien dépasse jusqu'à 10% le produit étranger, il faut revenir à l'importation. La polémique entre Aoun et les importateurs est intervenue dans un contexte particulier. Depuis l'ouverture du marché à la concurrence, les laboratoires écoulent leurs produits par le réseau des distributeurs locaux. Dans la plupart des cas, ils ne sont que des relais ou des dépôts de laboratoires étrangers guidés par le profit. « Ils engrangent 15% de marge, sans le moindre placement, contre 20% pour les industriels locaux qui, eux, doivent consentir des investissements colossaux », estime-t-on. Autre dossier d'actualité : la fabrication d'insuline en Algérie. Le projet, qui devait être le fruit d'Adalph, de Saïdal, de Novo Nordisk (Danemark) et du laboratoire français Pierre Fabre, est tombé à l'eau. Ali Aoun explique cet échec : « L'Algérie a été menée en bateau. » Curieuse explication, notent les spécialistes de la pharmacie, car Ali Aoun « était le partenaire algérien lors des négociations ». Le projet de fabrication de l'insuline avec le laboratoire américain Lilly a été compromis. Il aurait renoncé au contrat suite aux tergiversations de Saïdal. Saïdal et son homologue franco-allemand Aventis ont signé, le 29 octobre, une convention portant sur la production d'insuline. Selon les clauses de cet accord, Aventis mettra à la disposition de Saïdal, durant cinq ans, les matières premières nécessaires à la production d'insuline, laquelle devait être fabriquée par l'usine Saïdal de Constantine à partir du premier semestre 2004. Le projet, financé par le Crédit populaire algérien (CPA) à hauteur de 6 millions d'euros, a connu lui aussi des retards. Une mauvaise nouvelle pour les deux millions de diabétiques que compte le pays, dont plus de 500 000 insulino-dépendants. Le président de l'Association algérienne des diabétiques (FAAD) a déjà déclaré à la presse que : « Saïdal s'était déjà engagé avec des groupes pharmaceutiques dans des conventions similaires, mais qui n'ont jamais vu le jour ». Cependant, il semble être réfractaire à Novo Nordisk qui « s'est joué depuis de nombreuses années de la confiance des autorirés sanitaires ». Novo Nordisk a obtenu l'autorisation du ministère de la Santé de reprendre le projet de Tizi Ouzou. La FAAD avale mal la pillule et qualifie la décision ministérielle de « soudaine et inattendue », ajoutant que ce laboratoire « n'a à aucun moment émis la volonté d'investir en Algérie ». Le challenge actuel pour la tutelle est de mener à terme ces projets tout en encourageant l'investissement direct.

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