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Celui qui défendait les patriotes n'est plus
Publié dans El Watan le 21 - 06 - 2008

L'on retient de lui cette décision d'engager les troupes de l'ANP, qu'il dirigeait en tant que commandant de la 1re Région militaire, pour porter secours à la population de Bab El Oued, envahie par les eaux en furie lors des inondations de novembre 2001.
Il était le premier sur les lieux, avant même que le wali d'Alger de l'époque ne signe la réquisition. Lui, c'est le général-major Brahim Fodhil Cherif, décédé jeudi après-midi des suites d'une longue maladie. Connu pour avoir été contre toute compromission avec les groupes terroristes, il reste l'un des officiers supérieurs qui a publiquement assumé ses engagements et dévoilé les carences de l'administration, en dépit des réactions parfois violentes des dirigeants politiques. Sa désignation en 2000 à la tête de la plus importante Région militaire, la 1re, en remplacement du général-major Boughaba Rabah, est intervenue un peu plus d'une année après l'élection présidentielle de 1999. Il venait d'être promu au grade de général-major, après avoir occupé pendant des années, en tant que général, le poste de chef du département emploi et préparation de l'état-major de l'ANP. Poste qui le mettait en relation directe avec la lutte antiterroriste, et le présentait comme le dauphin du général de corps d'armée, Mohamed Lamari, chef d'état-major de l'ANP. Ses déclarations au sujet du laxisme de l'administration, du manque de vigilance et de la démobilisation des patriotes et GLD, à la suite de la concorde civile, font tâche d'huile. « La lutte antiterroriste concerne tout le monde et ne doit pas être l'apanage des seules forces de sécurité (…) Les élargis constituent un terrain important pour la logistique des groupes armés. Ce qui rend la collaboration de la population capitale pour la neutralisation de ces bandes de desperados qui sèment la terreur. »
Ces propos vont le placer dans le clan des opposants à la politique de réconciliation et susciter les pires critiques. Tantôt il est cité parmi les 11 généraux ayant déserté l'armée française, à la fin de la guerre, pour rejoindre l'ALN et servir les intérêts de la France, et tantôt il est accusé d'avoir soutenu l'arrêt du processus électoral en 1991. Mais son engagement sur le terrain va faire de lui un militaire à l'avant-garde de la lutte antiterroriste et un chef au côté des troupes. Il a eu à gérer les crises les plus dures. D'abord, les événements de Kabylie, puis les inondations de Bab El Oued en 2001 et le séisme de Boumerdès, en 2003, où l'ANP s'est illustrée par son intervention rapide. Parallèlement, de nombreux succès dans la lutte antiterroriste sont à son actif. Le plus important est l'élimination de Antar Zouabri, émir du GIA, abattu après une cabale qui a duré plus de 10 ans. Il a gagné l'estime de ses troupes grâce à la promptitude avec laquelle il se déplaçait sur les lieux des attentats pour s'enquérir en personne de l'état des rescapés des attentats. Il a de tout temps été très proche des patriotes et GLD, dont beaucoup lui reconnaissent son soutien moral et matériel. La première fois que les journalistes ont eu à le rencontrer, c'était à Sidi Moussa, lorsque l'armée avait décidé de réoccuper Ouled Allel, quartier général du GIA.
C'était juste après le massacre de Bentalha, et Fodhil Cherif n'était alors que coordinateur de la lutte antiterroriste au niveau de l'ANP. Le travail titanesque de cette opération est censuré par la télévision, pour des raisons jamais connues. C'était en septembre 1997. Moins d'une année après, il est chargé d'expliquer à la délégation parlementaire onusienne dirigée par Mario Soares les circonstances des massacres, notamment autour de la capitale. Il fait bonne impression sur ses interlocuteurs. Ce qui a été pour beaucoup dans sa promotion dans le grade et dans le poste. Mais il ne s'attendait pas à la réconciliation avec les terroristes, tout comme son chef envers lequel il avait une profonde estime. En signe de solidarité avec ce dernier qui venait de démissionner, il décide de se retirer de l'armée après la réélection de Bouteflika en 2004. Son souhait était d'être enterré dans sa petite ville natale de Larhat, située sur la côte cherchelloise, à Tipaza.


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