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Arezki Hamdad, l'écorché vif : Sensibilité à fleur de peau
Publié dans El Watan le 28 - 06 - 2008

Une couverture qui ne paie pas de mine. Une mosquée, un palmier et des tombes. Un village portant le deuil sous un ciel chargé. Un titre qui n'accroche pas : L'Année du rat et du destin. L'auteur fait tout pour repousser le lecteur.
Il offre son crâne à l'objectif de l'appareil photo, au lieu de son regard. Mais en parcourant le passage mis en dernière de couverture, le livre explose littéralement entre les mains du lecteur. Un souffle poétique que l'on n'a pas senti depuis L'Exproprié de Djaout. « Je jure par l'étoile du berger et par l'eau qui dort encore que celle qui est à l'origine de mon mal empruntera le côté obscur du chemin. J'ai promis à la nuit aveugle et à l'aube naissante qu'elle ne sera qu'un vulgaire personnage dans mes romans de feu qui l'accompagneront tout au long de sa vie comme une meute de chiens noirs dans un mauvais rêve, un soir sans étoiles. » Cette fois, c'est du vrai. La littérature renaît dans ce livre inattendu au moment où l'édition s'est enlisée dans une médiocrité que l'on croyait irréversible. Le roman commence par un message court, un sms qui annonce la rupture. Le narrateur est atteint au plus profond de lui-même, mais met la mort en sursis et laisse s'exprimer un poète fulgurant. « Si vraiment je suis poète et que je ne meurs pas ce soir, je ferai de ma douleur une égérie, de ma langue un couvent pour les monstres et j'accueillerai les nouvelles trahisons comme des filles d'honneur. » Blessé à mort, le personnage prend très vite de la distance avec son propre mal, et devient ironique, décapant. « Ce message est venu comme par effraction s'incruster dans la mémoire vive de mon portable, un jour où les mots jouaient aux méchants loups. »
La nuit est cauchemardesque mais le récit est un régal pour le lecteur. « Je ferme les yeux et j'essaie d'imaginer une étoile, un papillon, une pluie fine ; je n'ai plus envie de penser à cette fille, à son message, à son univers de pacotille… ». Le lendemain, le poète est sauf, et dit avoir « transpiré comme un cheval sous l'effet conjugué de la fièvre et du souffle de la mort ». Il prend un bol d'air frais sur la terrasse. « Une première vision matinale, un premier coup d'œil lancé à l'essence des choses qui me permettait de vérifier que la nature revit et respire de nouveau pour dissiper les monstres de la nuit. » Le projet de la journée est d'aller à la rencontre de l'auteur du texto. « Je le relis pour la 235é fois et j'apprends du nouveau ». Il s'en va d'un pas décidé. « Une partie revêche de ma tête se demandait ce que pourrait bien dire cette femme à quelqu'un qu'elle haïssait. » La drôlerie le dispute au tragique. Cette crise passionnelle détruit le personnage en même temps qu'elle le construit. Arezki Hamdad signe un premier roman qui bat le rappel des lecteurs. Cet enseignant au lycée a fait montre d'une sensibilité à fleur d'eau et d'une érudition rare à cette époque d'indigence intellectuelle. Un roman à lire ? Le lecteur n'a pas le choix. Il est happé par ce roman « vrai », dans tous les sens du terme.


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