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Nadjib risque de ne pas voir son fils pendant 10 ans
Publié dans El Watan le 30 - 06 - 2008

Nadjib, Algérien, vit depuis 6 ans en France (Grenoble) pour suivre ses études. Depuis 5 ans, il travaille en CDI dans la sécurité. Au mois de septembre, il n'a pas pu renouveler son visa étudiant. Il a donc reçu son OQTF (obligation de quitter le territoire). Cependant, il est resté en France, car il ne veut pas vivre loin de son fils âgé de deux ans et demi.
S'il quitte le territoire français, il n'aura pas le droit d'y retourner avant 10 ans. Il est en instance de divorce avec sa femme, algérienne elle aussi, qui a un visa famille.Depuis le mois d'octobre, il se bat contre les procédures pour rester en France. Un réel combat quotidien, car il n'a plus le droit de travailler avec son OQTF, donc il n'a plus d'argent. A cause de tous ces problèmes, il est sous traitement qui n'existe pas en Algérie. Selon les lois françaises, il devient inexpulsable. Cependant, les procédures à son encontre continuent. Une fois, il a été embarqué par les gendarmes qui l'ont emmené dans le centre de rétention de Nîmes. « Dans le centre de rétention, c'est une horreur. Heureusement pour moi, je n'y suis resté qu'une seule journée », confie Nadjib. A chaque arrivée dans un centre de rétention, la personne rencontre un juge des libertés qui statue s'il n'y a pas une faute de procédure dans le dossier. Dans son cas, il y en avait une, donc il a pu sortir. C'est l'unique façon de sortir du centre de rétention.
Les fautes de procédure sont nombreuses et par conséquent le ministère de l'Immigration est en train de préparer une loi pour contourner la situation. A sa sortie, il est retourné à Grenoble pour être près de son fils qu'il peut voir une fois tous les quinze jours. Cependant, par la peur de se faire arrêter par les policiers, il s'y rend toujours accompagné. Il ne vit plus chez lui, il squatte chez des personnes. Une crainte qui se justifie, car les gendarmes sont déjà revenus chez lui et la porte est scellée alors qu'il doit payer son loyer. Il accumulé plus de 10 000 euros de dettes. Physiquement et moralement, Nadjib est à bout de forces. « Si je me bats encore, c'est uniquement pour mon fils. Sans lui, je serais déjà parti depuis longtemps. Je ne me vois pas vivre 10 ans sans pouvoir le voir », confie-t-il. La peur de se faire arrêter lors des contrôles dans la rue le fait sérieusement penser à quitter le territoire français. Il en a marre de cette peur constante de l'arrestation.
Depuis le début de l'année, les contrôles d'identité ne cessent d'augmenter dans les lieux publics, notamment dans les quartiers arabes. Des flics en civil sillonnent les rues, écoutent les conversations, se rendent dans les manifestations des sans-papiers uniquement pour les arrêter. Il pense sérieusement à rentrer en Algérie, laissant son fils en France. Il désire rentrer par bateau et ramener toutes ses affaires. Un « luxe » que lui refusent les autorités françaises, il doit repartir en avion en laissant tout en France. Ses amis et les associations tentent de lui dire que son sort peut s'arranger. Dans six mois, son fils rejoindra l'école. Les instituteurs, les parents d'élèves feront pression. Cela pèse sur les autorités qui finissent souvent par flancher au bout de plusieurs années. Cependant, Nadjib est à bout de forces. « Encore six mois à vivre dans cette peur de tous les jours, ne pas oser sortir, ne pas avoir d'argent, vivre aux crochets des gens et risquer de me faire arrêter à tout moment. Je ne sais pas si je vais tenir », confie-t-il. Le cas de Nadjib n'est pas unique, beaucoup de sans-papiers à cause de la pression quotidienne décident de retourner chez eux.


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