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Théâtre : Le chant du Cygne perverti et consacré
Publié dans El Watan le 02 - 07 - 2008

Malgré une consécration méritée, la pièce présentée par « Arts et spectacles » de Chlef gagnerait en intensité en expurgeant le discours moralisateur et parfois intégriste qui l'alourdit inutilement.
En effet, l'hommage aux artistes que le réalisateur de la pièce « El Mouharrijoun », une adaptation du « Chant du Cygne », d'Anton Tchékhov, se proposait de rendre aux femmes et aux hommes de théâtre algériens, ne laissera pas que de bonnes impressions. Pas tant par la lenteur de certaines scènes, mais surtout pour les rajouts pas toujours heureux que l'auteur de cette mise en scène aura imposés à ses deux excellents acteurs. Car, sur le plan de l'interprétation, force est de reconnaître à Rabie Ouadjaout et à Saïda Fassi un talent et une prestance qui feront largement la différence lors du décompte final, surtout pour la jeune Saïda qui en aura dérouté plus d'un, d'autant que pendant une grande partie du spectacle, certains jeunes et moins jeunes énergumènes ne se gêneront nullement pour apostropher, parfois à la limite de l'insulte, la frêle artiste. Pourtant, la troupe « Arts et spectacles » de Chlef ne s'en laissera pas compter. Se complétant à la perfection, les deux acteurs se relayeront en une succession de scènes toutes empruntées au patrimoine universel, pour souligner à chaque fois l'abnégation à l'ouvrage, rendant à chaque détour un hommage appuyé tantôt aux auteurs, tantôt aux artistes.
Trahison
S'il est vrai que pour les partisans du respect intégral du message originel, toute adaptation comporte une part de trahison, il n'est pas moins vrai que tout metteur en scène, s'abritant à juste raison derrière la liberté de création, peut se permettre quelques écarts. A la seule condition que la magie du spectacle soit en toutes circonstance maintenue. Ceci ne fut pas toujours le cas pour la troupe Chéliffienne qui, à maintes reprises, se surprendra à dérouter le spectateur. Ce qui n'altèrera nullement la qualité irréprochable de la scénographie et de la justesse de l'interprétation, notamment chez la jeune Saïda qui se tirera avec subtilité et abnégation des multiples situations qu'exigera d'elle la mise en scène. Bien que déstabilisée par l'agressivité du public, elle parviendra à garder son calme et à déclamer son texte avec verve, sensibilité et lyrisme. Et Tchékhov dans tout çà ? Hormis les quelques morceaux de musique classique qui s'intercaleront dans un cocktail décapant, la lancinante et insoutenable agonie du cygne s'estompera lentement avec l'avancement du spectacle, pour venir lamentablement s'échouer sur les rives incertaines du retour des martyrs et du discours moralisateur et rigoriste. Alors que la pièce aurait bien pu s'arrêter à la séquence inspirée par le Tartuffe de Molière, son réalisateur aura fait l'incompréhensible choix d'en rajouter. Un caprice de trop qui mènera droit vers un discours où la haine prêtera mains fortes à la facilité. Assurément, « El Mouharrijoun » gagnerait en plasticité, en élaguant franchement les tentatives d'algérianisation du « Chant du Cygne », qui retrouverait alors son intense dramaturgie et cette insoutenable descente aux enfers d'un artiste vieillissant et obsolète. En lui attribuant uniquement le grand prix, le jury de cette 41ème édition aura manqué d'audace ; en effet, aucune actrice ne pouvait objectivement concurrencer l'excellente Saïda Fassi pour le prix de l'interprétation féminine. L'insondable équilibrage imposé par le commissariat du festival en aura décidé ainsi.


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